Selon le philosophe Éric Hamraoui, « la vitalité est historiquement et conceptuellement associée à l'idée de vigueur et de tonicité d'un organisme, d'énergie physique, esthétique et psychique, d'esprit d'entrain ou d'entreprise, d'ardeur laborieuse ou passionnelle, enfin, de courage » (Hamraoui, 2014). Cependant, à la lumière de ces affirmations, il faut comprendre que dans notre société occidentale, basés sur la compétition entre individu et sur le paradigme du rapport de l'offre face à la demande, cette vitalité de l'individu peut avoir une incidence sur notre rapport existentiel à la vie, sans oublier le fait que cela peut affecter notre vie sociale.
[...] Dès lors, on peut parler de l'implication subjective comme étant une condition de la performance d'un salarié. En effet, Selon Johann Petit et Bernard Dugué, « la dégradation du rapport des salariés à leur travail résulte souvent du sentiment de ne pas avoir les moyens de « faire bien son travail » et dans la contradiction entre la vision de la qualité portée par les agents et celle qui est évaluée par l'organisation. Le problème, pour la santé des opérateurs, n'est pas l'existence d'une contradiction entre les buts, qui est une composante normale du fonctionnement de l'entreprise » (Petit, Dugué, 2013). [...]
[...] Un raisonnement courant dans cette optique réside dans le fait que l'implication subjective dépend de notions relatives à la vie sociale en générale et que de facto les notions collectives encadrent les évaluations individuelles. Toutefois, l'implication subjective peut être assimilée avec d'autres phénomènes comme la résignation par exemple. En effet, la résignation peut être considérée au départ comme un sentiment objectif que l'on peut garder pour soi dans son milieu professionnel (mais aussi privé) mais il peut être assimilé à de l'implication subjective lorsque les performances du travailleur sont liés à d'autres contraintes, comme le travail en équipe ou des problèmes hiérarchiques. [...]
[...] Pour apprécier ce propos, il nous faut donc revenir sur le paradigme de l'aliénation, ce qui va nous permettre de comprendre comment la quête de vitalité liée à la performance peut avoir une incidence sur le sentiment vitale inhérent à tout individu. En effet, pour Marx, l'aliénation sous le mode de production capitaliste n'est pas simplement un état d'esprit subjectif dans lequel on entre, mais un processus objectif qui découle de la réalité que nous vivons à travers le travail dans la société capitaliste. [...]
[...] L'aliénation de l'individu et le rapport à la performance Pour Ghislain Waterlot, « l'homme n'est pas seulement un être perfectible ; il est l'être qui se dépasse essentiellement. Il n'est pas donné une fois pour toutes dans une nature. Il est améliorable ; l'être à faire, encore et toujours, sans cesse. Mais s'il est toujours à faire, c'est qu'il n'est ni ceci, ni cela, ni rien de déterminé (ou alors dès que l'homme se regarde comme il est, il est en réalité déjà au-delà de ce qu'il est). [...]
[...] Sujet : En quoi la quête d'augmentation de la vitalité de l'individu, au sujet de la performance, peut-il contribuer à la perte du sentiment de sa vie ? Selon le philosophe Éric Hamraoui, « la vitalité est historiquement et conceptuellement associée à l'idée de vigueur et de tonicité d'un organisme, d'énergie physique, esthétique et psychique, d'esprit d'entrain ou d'entreprise, d'ardeur laborieuse ou passionnelle, enfin, de courage » (Hamraoui, 2014). Cependant, à la lumière de ces affirmations, il faut comprendre que dans notre société occidentale, basés sur la compétition entre individu et sur le paradigme du rapport de l'offre face à la demande, cette vitalité de l'individu peut avoir une incidence sur notre rapport existentiel à la vie, sans oublier le fait que cela peut affecter notre vie sociale. [...]
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