Dissertation de philosophie mettant en exergue la problématique du passage de l'état d'enfant à celui d'adulte. Bien que l'état d'enfant et celui d'adulte soient extrêmement différents, ce raisonnement argumenté en trois temps montre que la notion d'adulte n'est à envisager qu'avec celle d'enfant. Le lecteur de cette dissertation appréciera aussi bien son contenu que la forme du raisonnement.
[...] Doit-on réellement abandonner derrière soi tout ce qui fait une enfance ? Il serait merveilleux de garder en ressource toutes les petites graines positives qui ont été apportées à notre enfance et d'éliminer toutes les graines nuisibles, en effet, dans ce qui fait une enfance, il y a du bon et du mauvais, mais sommes-nous réellement en capacité de garder le bon et d'abandonner le mauvais ? Ce serait utopique de penser pouvoir réussir ce tri. Il faudrait être en mesure d'identifier ce qui est nocif, or certaines blessures ou épreuves peuvent apporter secondairement un renforcement de la personne. [...]
[...] Il connaît alors des apprentissages de tous ordres, de par son environnement, son milieu familial, son éducation et les hasards de sa vie, passant par un certain nombre de stades jusqu'à devenir un homme fait Son corps a changé. La vie adulte est une autre période qui va conventionnellement de l'adolescence finie à la mort. Cet état d'adulte est reconnu par la loi avec l'âge légal (13 ans : responsabilité de ses actes) et l'âge ultime (majorité à 18 ans). L'adulte a des responsabilités légales, morales et conventionnelles. Il est responsable de ses actes moralement et légalement de son existence. Il est indépendant matériellement et il travaille. Cette responsabilité va de pair avec sa liberté. [...]
[...] Qui sauvera maintenant sa chose unique ? Qui sauvera maintenant son petit enfant désobéissant et l'emportera au grand air sans rue ? Marie Noël De plus, selon le milieu d'origine ou le pays où on naît on n'a pas la même enfance, et on n'attendra pas de nous les mêmes comportements à l'age adulte : certains enfants rentrent très vite en contact avec les difficultés de la vie et mûrissent très vite. Certaines blessures de l'enfance ne cicatrisent pas, elles se font oublier, le temps de nous laisser grandir, pour mieux ressurgir plus tard. [...]
[...] Une autre représentation de la vie adulte est celle de l'âge des soucis où le réel est un point négatif contraire au rêve : être un adulte suppose donc renoncer à l'époque d'insouciance dans laquelle on n'assume pas ses responsabilités. L'adulte va donc renoncer à cette époque où l'enfant subit la dépendance, l'absence de responsabilité légale, mais aussi le développement de la conscience, de l'intelligence, accompagnés des rêves, de l'amusement, des jeux, de la joie insouciante, en effet, l'enfance n'a pas les mêmes valeurs et peut s'enchanter d'un rien : Un vrai paradis, la rue pourrie de mon enfance, et le trou à rats où se rongeaient mes parents, et le terrain vague où j'essayais chaque dimanche de réinventer comment on fait les enfants. [...]
[...] Yves Duteil Les qualités et aptitudes apparues et développées au cours de l'enfance doivent se renforcer à l'age adulte pour servir le dessein de l'adulte. Conclusion : L'adulte pour devenir ce qu'il est au fond est obligé d'inventer un prolongement de sa vie enfantine enrichie de son rapport avec la réalité telle qu'il est désormais capable de l'approcher. Toute sa vie, il continuera à la fois à retrouver, rechercher, aller de l'avant en créant, et abandonner ce qu'il a réglé, dépassé ou qui ne lui sert plus. [...]
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