Dans la même lignée que Rousseau, d'autres penseurs reprochent également au cosmopolitisme sa dimension antipolitique en ce sens qu'il représente une notion abstraite, voire métaphorique, dénuée de réels éléments tangibles. Plus précisément, Rousseau dénonce le cosmopolitisme comme ennemi de l'établissement de la vie politique, venant bénéficier au développement d'une idée nouvelle basée sur le « genre humain » dont la légitimité apparaît discutable selon Rousseau, car reposant sur des éléments abstraits.
[...] Dans son ouvrage « La Notion de politique » va encore plus loin puisqu'il avance que cette idée que le cosmopolitisme apporte à l'humanité en défendant « valeurs universelles » dans le cadre de l'intervention d'états dans des guerres étrangères par exemple est contre intuitive : déclarer une guerre au nom des valeurs cosmopolitiques revient à déclarer l'état adversaire en tant « qu'ennemi de l'humanité », ce qui paradoxalement ouvre la voie à d'autres processus similaires. Ainsi, selon Schmitt, ce processus risque d'entraîner une augmentation des conflits dès lors qu'un sentiment cosmopolitique crée le droit à l'ingérence. Hegel En outre, la position défendue par le philosophe Hegel est plus nuancée que celle des courants de pensée précédemment abordés. [...]
[...] Les philosophes contre le cosmopolitisme Rousseau Dans la même lignée que Rousseau, d'autres penseurs reprochent également au cosmopolitisme sa dimension antipolitique en ce sens qu'il représente une notion abstraite, voire métaphorique, dénuée de réels éléments tangibles. Plus précisément, Rousseau dénonce le cosmopolitisme comme ennemi de l'établissement de la vie politique venant bénéficier au développement d'une idée nouvelle basée sur le « genre humain » dont la légitimité apparaît discutable selon Rousseau car reposant sur des éléments abstraits. En effet, l'idée d'humanité est un concept subjectif à chacun et ne peut donc être saisi sous une seule forme indiscutable, de ce fait, ce concept ne peut pas être institutionnalisé comme pourrait l'être une loi et présente donc une première et importante limitation. [...]
[...] Celui deviendrait alors soumis aux nouvelles lois érigées par ce cosmopolitisme, notamment sur le plan économique. Pour Hegel, il est nécessaire que l'Etat maintienne une séparation quant à cette mondialisation de l'économie en restant maître de ses propres institutions qui assurent également la pérennité de tout Etat. Par conséquent, le cosmopolitisme représente un risque à « l'esprit de la Nation » car il apparaît alors comme ce concept qui, par son universalisme, prime au-dessus du reste notamment au-dessus des institutions publiques : la pluralité du cosmopolitisme est une atteinte à la singularité de l'Etat qui lui seul, selon Hegel, est légitime dans le rôle d'assurer l'unité des valeurs, des normes et des droits. [...]
[...] Pour le philosophe, le principal problème généré par l'idée du cosmopolitisme réside dans le fait que celle-ci s'oppose au contrat social. En effet, dans la philosophie de Rousseau, le contrat social s'impose comme un élément légitime au « vivre ensemble » car il s'ancre dans un projet collectif, ce qui n'est pas le cas de la logique cosmopolite qui est, en raison de sa pluralité et abstraction, incapable de fédérer autour d'une volonté commune : le cosmopolitisme n'est donc aucunement légitime selon Rousseau. [...]
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