Près d'une dizaine d'année après ce texte du socialiste et républicain Louis Blanc éclate, en février 1848, une nouvelle révolution en France. Celle-ci permet la proclamation le 24 février 1848 de la seconde République française, qui marque la fin de la monarchie de Louis Philippe 1er, au pouvoir de 1830.
[...] C'est le cas justement des paysans français, groupe qui occupe Marx dans son dernier chapitre. La raison en est simple : pour le philosophe allemand, ce sont les pays, qui « forment une masse énorme dont les membres vivent dans une situation semblable, mais qui n'entrent pas en rapports divers les uns avec les autres » (Chapitre qui ont permis le coup d'état de Bonaparte. En effet, si ils ont des intérêts convergents, ils n'en ont pas conscience en raison de cet isolement, ce qui les rend « incapables de faire valoir leur intérêt de classe en leur propre nom, soit par un Parlement, soit par une Convention ». [...]
[...] Marx prend acte de ces philosophies politiques, mais considère qu'elles n'ont pas trouver le véritable moteur de l'histoire. Ce dernier est exprimé rapidement dans la trajectoire intellectuelle de Marx, et notamment dans le Manifeste du parti communiste qui commence ainsi : « L'histoire des sociétés n'a été que l'histoire des luttes de classes ». Cela signifie que l'homme historique, celui qui vit en société, a toujours vécu dans des sociétés hiérarchisées où l'on trouve des classes antagonistes, à l'image de l'opposition entre patriciens et plébéiens dans la Rome antique. [...]
[...] ] Et lorsque la société se trouve ainsi partagée, qu'il y a d'un côté une force immense, et de l'autre une immense faiblesse, on déchaîne au milieu d'elle la concurrence, la concurrence qui met aux prises le riche avec le pauvre, le spéculateur habile avec le travailleur naïf, le client du banquier facile avec le serf de l'usurier, l'athlète armé de pied en cap avec le combattant désarmé, l'homme ingambe avec le paralytique Et ce choc désordonné, permanant, de la puissance et de l'impuissance, cette anarchie dans l'oppression, cette invisible tyrannie des choses qui ne dépassèrent jamais en dureté les tyrannies sensibles, palpables, à face humine . voilà ce qu'on ose appeler la liberté [ . ] (Louis Blanc, L'organisation du travail, 1840) Introduction Près d'une dizaine d'année après ce texte du socialiste et républicain Louis Blanc éclate, en février 1848, une nouvelle révolution en France. [...]
[...] C'est cette période de l'histoire politique et sociale française qui est au cœur du texte Le 18 brumaire de Louis Bonaparte de Karl Marx, publié à la fin de l'année 1852. C'est justement le coup d'état du 2 décembre 1851 qui, en écho au 18 brumaire de Napoléon 1[er] le 9 novembre 1799, donne son titre à ce recueil de textes de journalisme et d'histoire immédiate publiés à chaud par Marx pour la revue New-yorkaise La Révolution. C'est cet écho qui fait dire à Marx dès les premières lignes, à la suite du philosophe allemand Hegel, que « tous les grands faits de l'histoire du monde, avec leurs personnages, apparaissent pour ainsi dire à deux reprises [ . [...]
[...] Ce mécanisme d'illusion, que Marx appelle « idéologie », est la conscience fausse qui a pour conséquence dramatique de renforcer la vision du monde de la classe dominante. Due à une absence de mécanismes de prise de conscience collective, la vision idéologique du monde, qui s'oppose à sa vision scientifique (adéquate à la vérité), passe également par d'autres croyances, que ce soit dans la liberté formelle des individus ou dans la représentation exclusive du peuple comme étant des moteurs de l'émancipation des prolétaires. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture