Ludwig Wittgenstein, Skinner, théorie de l'information des sens, expérience privée, Cambridge University, philosophie, discours ordinaire, expérience quotidienne, perception du monde, Street and Smith, expérience intangible
Quand, à l'automne 1935, Ludwig Wittgenstein commença la dernière année de sa bourse de recherche au Trinity College, Cambridge, il avait encore une idée très vague de ce qu'il allait faire ensuite. Il pourrait se rendre en Russie -et peut-être, comme Rowland Hutt, trouver un travail là-bas parmi les "gens ordinaires" ; ou peut-être, comme le voulait son étudiant et ami intime Skinner, pourrait-il se concentrer sur la préparation de son "Brown Book" en vue d'une publication. Une chose était sûre : il ne continuerait pas à donner des cours à Cambridge.
Ses cours de la dernière année furent centrés sur le thème "information des sens et expérience privée". Dans ces cours, il essayait de combattre la tentation du philosophe qui consiste à penser que, quand nous expérimentons quelque chose (quand nous voyons quelque chose, quand nous souffrons, etc.), il y a quelque chose, une information des sens, qui serait le contenu principal de notre expérience. Il prenait ses exemples, toutefois, non pas chez les philosophes mais dans le discours ordinaire du quotidien.
[...] » Wittgenstein dit à sa classe qu'il est beaucoup plus révélateur et important, quand on trouve ce type de confusion dans un discours « issu d'un stupide histoire de détective », que ça ne l'est quand on le trouve dans quelque chose que prononce un « stupide philosophe ». » « Ici vous pourriez dire : « Evidemment une horloge n'est pas du tout un instrument des plus étonnants, et vous pouvez ensuite aller jusqu'à vous dire que bien sûr ce n'est pas étonnant – alors c'est la voie vers la résolution d'un problème philosophique. [...]
[...] Une chose était sûre : il ne continuerait pas de donner des cours à Cambridge. Ses cours de la dernière année furent centrés sur le thème « Information des sens et expérience privée ». Dans ces cours, il essayait de combattre la tentation du philosophe qui consiste à penser que, quand nous expérimentons quelque chose (quand nous voyons quelque chose, quand nous souffrons, etc.), il y a quelque chose, une information des sens, qui serait le contenu principal de notre expérience. [...]
[...] « La connexion entre ceci et ce que nous disions sur les informations des sens : Ce qui est étonnant est l'introduction de quelque chose que nous pourrions qualifier d'« intangible ». Il semble qu'il n'y ait rien d'intangible en ce qui concerne la chaise ou la table, mais qu'il y ait quelque chose d'intangible dans l'expérience personnelle flottante. L'un des thèmes récurrents dans les cours de Wittgenstein cette année-là était sa volonté de dresser, contre les philosophes, notre perception ordinaire du monde. [...]
[...] Je vois quelque chose de bizarre au sujet de la perception et il en parle comme si ce n'était pas du tout bizarre. Doit-on dire qu'il sait de quoi il parle ou non ? » Ce passage rappelle les propres doutes de Wittgenstein quant à son statut de philosophe, sa résistance à « voir des problèmes bizarres » et son désir de jouer le jeu plutôt que d'en analyser les règles. Ses pensées se tournaient une fois de plus vers l'idée de suivre une formation pour devenir médecin. [...]
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