Les penseurs modernes affirment l'autonomie de l'être humain, tant sur les plans de la connaissance, de la morale (éthique) que de la politique. Dans tous ces domaines, on affirme que l'être humain est capable de s'autodéterminer, qu'il est fondamentalement libre. Dans son application politique, cette conception suppose que l'être humain ne vit pas, dès son origine, dans une société ou une communauté politique. L'État politique est alors conçu comme un artifice, une libre création des individus visant certains avantages. Cette conception s'oppose à celle des Anciens, pour qui l'humain était naturellement, c'est-à-dire dès l'origine, un animal politique. N'oublions pas que les penseurs modernes et ceux des Lumières en particulier tentent de faire table rase du passé et d'inventer de nouveaux fondements pour la connaissance, la morale et la politique par-delà les savoirs, superstitions et autorités traditionnelles.
L'État de nature est une fiction théorique, une hypothèse qui décrit l'état des individus avant l'apparition de la société politique. Cette hypothèse permet, chez les auteurs de cette période :
- d'imaginer les caractéristiques de l'être humain avant l'apparition de la société.
- de donner les raisons de l'apparition de la société ou de l'État politique.
- et de donner par le fait même les fondements de l'État politique, c'est-à-dire le but, la finalité, la fonction de l'État.
La description de l'état de nature suppose donc une conception de l'être humain qui a des effets directs sur la conception de l'État politique (...)
[...] John Locke et le libéralisme politique John Locke aura une influence capitale sur le développement du libéralisme. Cette doctrine est susceptible d'une application politique mais aussi économique (nous parlons alors de libéralisme économique ou même de néo- libéralisme). Au plan politique, le libéralisme se fonde, comme son nom l'indique, sur la liberté individuelle. La liberté libérale peut se définir comme la possibilité de faire ce que nous voulons sans nuire à autrui (ma liberté s'arrête où celle de l'autre commence) et sans être contraint par un autre individu ou par l'État. [...]
[...] - de donner les raisons de l'apparition de la société ou de l'État politique. - et de donner par le fait même les fondements de l'État politique, c'est-à-dire le but, la finalité, la fonction de l'État. La description de l'état de nature suppose donc une conception de l'être humain qui a des effets directs sur la conception de l'État politique. Le contrat social Chez chaque auteur, la deuxième étape à la formation de l'État politique est le contrat social par lequel l'ensemble des individus décide de former une société en sacrifiant une partie de leur liberté individuelle. [...]
[...] En d'autres mots, chacun ne s'intéresse à la politique que lorsque ses intérêts sont en jeu. Chacun est en compétition pour obtenir ce qu'il veut des autorités politiques, sans penser nécessairement aux autres D'autres critiques affirment que le libéralisme nie l'aspect social de la vie de l'individu, en pensant que celui-ci pourrait librement choisir son identité sans la communauté. Charles Taylor, dans Les sources du moi, affirme que la neutralité de l'État est, sinon impossible, su moins non souhaitable puisqu'elle est incompatible avec la condition nécessairement collective de l'individu, nécessaire à sa liberté. [...]
[...] La véritable liberté supposerait qu'on se détermine effectivement nous-mêmes. Ce genre de critique peut être associé aux divers socialismes (dont le marxisme), qui vont jusqu,à dire que la liberté implique l'autogouvernement collectif. Par exemple, un individu gagnant le salaire minimum et faisant vivre une famille de quatre personnes est-il réellement libre? Les droits peuvent bien protéger en théorie ses libertés, il reste dans les faits soumis à son travail et à des impératifs de survie. Un socialiste dirait qu'il faut collectivement changer la société pour satisfaire décemment les besoins de tous et instaurer ainsi une véritable liberté. [...]
[...] L'État politique est alors conçu comme un artifice, une libre création des individus visant certains avantages. Cette conception s'oppose à celle des Anciens, pour qui l'humain était naturellement, c'est-à-dire dès l'origine, un animal politique. N'oublions pas que les penseurs modernes et ceux des Lumières en particulier tentent de faire table rase du passé et d'inventer de nouveaux fondements pour la connaissance, la morale et la politique par-delà les savoirs, superstitions et autorités traditionnelles. L'État de nature est une fiction théorique, une hypothèse qui décrit l'état des individus avant l'apparition de la société politique. [...]
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