Explication de texte sur Dits et Ecrits – Michel FOUCAULT. Le plan est le suivant :
I. L'erreur semble être la dimension propre à la vie, que ce soit au niveau de la pensée ou au niveau de l'existence
II. La pensée conceptuelle n'est qu'une réponse tardive à cette possibilité intrinsèque de l'erreur qu'est la vie
III. Les sciences de la vie, ainsi que le vivant, sont intrinsèquement erronées
[...] Dits et Ecrits - Michel FOUCAULT I. L'erreur semble être la dimension propre à la vie, que ce soit au niveau de la pensée ou au niveau de l'existence a. L'erreur comme dimension propre à la vie sur le plan de la pensée * C'est ici l'idée de l'homme lui-même comme une erreur de la nature qui est explorée, l'homme comme le fruit d'une évolution aléatoire. L'erreur est ici présentée de façon puissante, au début du passage, comme le principe de la vie : « la vie, c'est ce qui est capable d'erreur » (Foucault, 1978). [...]
[...] Dans ses propres mots : « L'histoire des sciences est discontinue » (Foucault, 1978). * Pascal d'ailleurs, parlait déjà de l'erreur comme moteur des connaissances. L'erreur, comme dit Foucault, n'est pas un retard ou un manque de vérité, mais il faut la voir comme une hypothèse qui a sa propre valeur. * Il ne faut donc pas s'attendre à la rectifier, à la ramener vers le chemin de la « normalité », vers un seul et juste chemin qui mènerait à la découverte de la vérité pure et entière. [...]
[...] * D'un autre côté, errer c'est aller sans but, sans poursuivre de fin précise. Ici, l'errance est reliée aux mutations de l'évolution, qui ne suit pas une finalité donnée. C'est Darwin qui, le premier, a raisonné de la sorte pour expliquer l'évolution du vivant. En effet, il semblerait que par une série « d'erreurs », la génétique permette l'avènement d'une nouvelle espèce, qui s'adapte mieux aux nouvelles conditions du milieu. L'évolution du vivant ne semble donc pas suivre de plan « prédéfini », de but donné et interprétable comme logique. [...]
[...] Les sciences de la vie, ainsi que le vivant, sont intrinsèquement erronées a. L'erreur au cœur de la connaissance humaine * Comme nous l'avons vu auparavant, l'erreur est la dimension propre à la vie, et l'homme hérite de cette propension à l'erreur. Descartes argumentait que ce n'était pas forcément une mauvaise chose, puisque cela permettait de « vaquer », de douter, de se tromper, et permettait ainsi une introspection. * L'homme est certes destiné à l'erreur, tel que l'explique Foucault : « cette `erreur héréditaire' qui fait que la vie aboutit à un homme et à un vivant qui ne se trouve jamais tout à fait à sa place, à un vivant voué à `errer' et destiné finalement à l'erreur » (Foucault, 1978). [...]
[...] * Cette réponse se manifeste sous forme d'institutions, de régimes politiques et autres formes de pouvoir et d'institutionnalisation des valeurs que nous avons instaurées dans nos différentes sociétés. * Mais surtout, la conséquence en est que la distinction entre le « vrai » et le « faux » n'est pas absolue, n'est pas figée. Tout ce que nous prenons pour une vérité pure, totale, entière est en fait une expression temporelle, conditionnée par des caractéristiques sociales, politiques etc données. Cette vérité est donc changeante, c'est le reflet de l'évolution de la pensée dans un contexte historique bien précis. III. [...]
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