Dissertation de philosophie sur le sujet : L'Etat est-il un mal nécessaire ? Les hommes vivant en communauté semblent cristalliser l'ordre politique régissant leurs interactions en une structure définie : est-ce la convergence de multiples états individuels vers un Etat commun, partagé, mais figé ? L'identification de l'État et de la nation conditionne à chaque instant un rapport explicite entre eux, qui pourrait paraître néfaste bien qu'indispensable à la cohésion de l'ensemble.
[...] Adam Smith et d'autres économistes anglais de la fin du XVIIIème siècle voient ainsi en l'Etat un référent de justice, un arbitre impartial assurant la pérennité et l'intégrité du libéralisme économique. Mais tandis que l'économie est effectivement émancipée des contraintes étatiques, les hommes doivent se soumettre à la domination des lois du marché. Et ce dernier constitue un mal si l'individu ne s'y implique pas, que ce soit par oisiveté ou par incapacité. L'Etat déléguant une partie de ses fonctions à un système non avalisé par l'ensemble de la société, le libéralisme économique doit nécessairement être secondé par le libéralisme politique, c'est-à-dire la révision multipartite permanente des clauses du contrat. [...]
[...] o reflet de la vision de la personnalité, de l'individualisme, de ce qui manque à l'individu ? o réponse au mal inhérent à l'homme vivant en société ? o un mal nécessaire car l'homme fait mal nécessairement. o partie commune de tous les contrats sociaux individuels, il constitue finalement une structure dédiée à la société. o a nécessairement besoin de croissance et de stabilité = Besoins de l'individu ? Pourquoi les hommes ne renversent-ils alors pas l'Etat ? ( Compromis du moins pire. L'État Ordre Politique Les hommes Un Mal Nécessairement ? [...]
[...] Si cela est sans nul doute un mal potentiel, il s'agit toutefois de ne pas y voir une fin : (cf. Spinoza ; Kant). - On peut alors envisager la structure étatique comme un tuteur, éduquer les hommes à l'autonomie, non pas afin qu'ils puissent s'en affranchir, puisque ce ne serait pas possible, mais dans l'optique que l'Etat devienne de plus en plus passif vis-à-vis de la société, jusqu'à tendre vers un rôle réduit au strict nécessaire (à définir). - L'individu doit s'impliquer dans la vie politique s'il veut être éduqué par l'Etat. [...]
[...] Un individu ne pouvant pas rivaliser contre le produit de tous l'Etat ne peut perdre il n'y aurait que deux issues possibles : l'Etat gagne, l'individu est mat ; ou la situation est bloquée, il y a pat. Si l'individu est mat, il est soit mort, soit certain de mourir à cause de l'Etat. Cela signifie que sa sécurité est compromise par celui même qui devait l'assurer, et donc que le contrat social n'a plus aucune valeur. La force naturelle de l'individu reprend le dessus pour garantir sa survie ; mais seul face à la société, il n'y a aucun avenir possible. [...]
[...] L'Etat doit donc devenir de plus en plus passif vis-à-vis de la société et non l'inverse jusqu'à tendre vers un rôle réduit au simple état de présence, devancé par l'autonomie de la société. Ainsi, nous avons d'abord montré que tout système étatique représente une entité supérieure à l'individu, que le contrat social, s'il est multipartite, n'implique pas une relation d'égalité entre les hommes et le pouvoir politique. Ce déséquilibre conduit inévitablement l'Etat à peser sur les hommes, à leur nuire sans qu'ils puissent véritablement le maîtriser. De plus, le décalage de l'Etat avec ceux qui l'ont institué le protège d'un possible renversement. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture