Jean-Claude Carrière est un écrivain, scénariste et metteur en scène du XXe siècle. Dans son roman dramatique La Controverse de Valladolid, l'auteur se fonde sur les faits historiques de 1550, au cours desquels les européens s'intéressent à la véritable nature des Indiens d'Amérique. Dans cet extrait, deux grands personnages opposent leur point de vue. D'une part le philosophe Sépulvéda, qui assimile les habitants du Nouveau Monde à des animaux, dépourvus d'âme. D'autre part, le prêtre Las Casas qui prend leur défense. Nous nous demanderons en quoi ce texte décrit une opposition argumentative sur la définition de l'humanité. Nous étudierons tout d'abord le discours de Sépulvéda, puis la réponse de Las Casas.
[...] En effet, l'union de deux individus symbolise « l'élévation du beau sacrement » (l47). Les indigènes paraissent, depuis le début de cette argumentation, comme un peuple dépourvu du principe de « beauté ». Celle-ci se caractérise à la fois par l'apparence de l'Homme, par l'esprit et la culture qui lui appartient. Selon lui, aucun de ces caractères chez les indigènes ne fait écho à cette beauté propre à l'esprit européen. Sépulvéda parle à nouveau de « sauvagerie » ces différences de culture sont véritablement mal perçues par les européens. [...]
[...] Les colonies espagnoles estiment que tout peuple doit être capable de se développer et d'inventer pour rendre le monde meilleur. Il y a donc une différence conséquente, entre la technologie européenne et amérindienne, qui ne subit aucune avancée et par conséquent, n'est le fruit d'aucune réflexion. Alors que l'Espagne est en constante expansion, les colonisateurs font face à un peuple dépourvu de toute technique. Il les compare à des « bêtes » (l38) ce qui rappelle le parallèle entre l'Homme et l'animal, qui incarne une attitude rudimentaire. [...]
[...] Le cardinal s'oppose clairement aux idées de Sépulvéda : les Indiens, tout comme les Espagnols, ont un patrimoine culturel important qu'il est important de préserver. Il donne l'image d'un univers développé, non pas matériellement mais moralement, ce qui prouve que ces peuples ont une âme et une façon de penser qui leur appartient. Jules César sert à nouveau d'exemple pour expliquer qu'il ne « voulait pas » (l19) connaître leur vraie nature, et se privait d'une vision du monde « originale » (l20). [...]
[...] » (l54) ou encore « doit-on la trouver répugnante ? » (l55). Il met en doute son aptitude à juger de cette nourriture, et laisse penser au lecteur que Sépulvéda est d'esprit fermé, très rude face à ce qui incarne la nouveauté. Las Casas contre-argumente à nouveau quand le théologien rétorque, en comparant le monde européen et indien : « Nous mangeons des tripes de porcs Et des escargots » (l57). Il agit, en effet, d'une stratégie assez simple : Sépulvéda dénigre le peuple amérindien et le cardinal lui donne un exemple similaire, provenant des européens. [...]
[...] Dans son roman dramatique La Controverse de Valladolid, l'auteur se fonde sur les faits historiques de 1550, au cours desquels les européens s'intéressent à la véritable nature des Indiens d'Amérique. Dans cet extrait, deux grands personnages opposent leur point de vue. D'une part le philosophe Sépulvéda, qui assimile les habitants du Nouveau Monde à des animaux, dépourvus d'âme. D'autre part, le prêtre Las Casas qui prend leur défense. Nous nous demanderons en quoi ce texte décrit une opposition argumentative sur la définition de l'humanité. [...]
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