Comprendre la science historique, condition historique de l'être humain, Heidegger, être de l'homme, Gadamer, histoire collective, facticité, conscience romantique, liberté, Pierre Nora
Si on pense historiquement c'est en raison de l'historicité de notre être. Mon être est un être historique. Être de l'homme en tant que tel qui est un être au monde. Heidegger utilise le terme de Dasein (être de l'homme). Si on veut vraiment penser l'histoire, il ne faut pas avoir par rapport à la science historique une approche épistémologique, mais plutôt ontologique, qui interroge l'être de l'homme. Nous sommes tout d'abord des êtres "jetés", jetés dans un monde. Cela signifie que nous n'avons pas choisi d'être là, dans un monde, on ne l'a pas décidé.
[...] L'être de l'homme est temporel et se caractérise en lien avec le présent, le passé et le futur. La langue allemande est plus conceptuelle que la langue française. En allemand, le mot Histoire renvoie au récit en tant que tel et le mot Geschichte renvoie à l'histoire comme devenir, ce qui advient. L'homme se caractérise suivant le terme geschehen = devenir. Ainsi, la science historique se fonde sur ce principe. II. Qu'est-ce que l'historicité de l'homme ? Grande question qui se pose à Heidegger → Qu'est-ce qu'une vie cohérente ? [...]
[...] Le regard de l'historien est enraciné dans un contexte historique qui finalement le précède. C'est pourquoi Gadamer écrit : « Toute existence, même la plus libre n'est-elle pas au contraire limitée et conditionnée de maintes façons ? » La liberté consiste à assumer toutes ses coutumes et déterminations, mais on est emprisonné dans ses mémoires. L'historien ne peut pas prétendre à une pure objectivité dans son travail. Il ne s'enferme pas dans la rumination du passé et il ne cherche pas à constituer des lieux de commémoration, mais il est en interrogation permanente sur le sens de son existence. [...]
[...] Comment comprendre la science historique depuis la condition historique de l'être humain ? I. Heidegger, Sein und Zeit - Gadamer, Wahrheit und Methode Si on pense historiquement c'est en raison de l'historicité de notre être. Mon être est un être historique. Être de l'homme en tant que tel qui est un être au monde. Heidegger utilise le terme de Dasein (être de l'homme). Si on veut vraiment penser l'histoire, il ne faut pas avoir par rapport à la science historique une approche épistémologique, mais plutôt ontologique, qui interroge l'être de l'homme. [...]
[...] L'homme prend la responsabilité de toutes ces mémoires, qu'il ne peut qu'accepter. Liberté consiste à accepter et supporter les traditions dont il a hérité. En se donnant à soi-même la tradition, en faisant usage de cette tradition, l'homme peut s'engager dans le monde, il découvre alors son historicité. L'homme n'aurait donc pas la mémoire comme boulet à traîner, mais plutôt comme une aide à prendre en main permettant de s'engager dans le monde. L'être humain existe de manière intrinsèquement historique. [...]
[...] L'être au monde qu'est l'homme n'est pas simplement un être jeté, mais aussi présent au monde, présent aux choses, il se pose des problèmes très pratiques. Comme êtres au monde, nous sommes sollicités par l'environnement extérieur et nous devons y répondre. Ainsi, on est attentif aux outils qui se présentent à nous pour répondre dans le présent à cet environnement. L'homme est un être devançant, l'homme se caractérise comme projet et notamment comme projet d'être. Il ouvre devant lui un horizon de possibilités. L'homme est une « possibilité » d'être et cherche un horizon de réalisations. [...]
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