Ce document est une analyse personnelle complète et entièrement rédigée qui porte sur "La Bataille des Cerises", de Günther Anders.
Dans quel mesure la formation d'un couple philosophique peut affecter une réflexion intellectuelle ? Nous verrons dans un premier temps la place du sentimental dans la recherche philosophique, dans un deuxième nous évoquerons la notion de symphilosophie. Enfin, une troisième partie sera consacrée à la place de la femme et du féminisme dans la philosophie moderne. Toutes ces thèses s'appuieront essentiellement de la lecture de l'ouvrage de Günter Anders sus-cité évoquant les conversations philosophiques du jeune couple d'intellectuel.
[...] Hannah Arendt est décrite comme peu crédible et sérieuse : quelqu'un à qui on ferait la leçon et qui n'écouterai qu'à moitié. Par exemple, page 25 : { . } « Qu'y puis-je, moi » lui demandai-je alors, « s'il y a de grands penseurs qui sont des escrocs ? » À cela, elle ne répondit pas. Elle semblait avoir la tête ailleurs. Le ciel sait où. On remarque au sein de ce passage, et à vrai écrire tout en filigrane au sein de l'ouvrage, le faible intérêt que porte l'auteur à la réflexion de son ex-compagne. [...]
[...] Ce dernier rend en effet compte de l'existence d'une symphilosophie entre les deux philosophes. Dès lors, cette notion est centrale dans la relation que l'on peut comprendre et appréhender d'Hannah Arendt à l'égard de Günter Anders et inversement. En effet, c'est à travers leurs discussions et le fait qu'ils étaient en couple que l'on peut comprendre chacun des textes et chacune des réflexions philosophiques produites par les deux philosophes dans la mesure où le concept de symphilosophie s'apparente au partage et à la liaison d'une réflexion philosophique construite conjointement et uniquement dans le cadre d'une relation qui peut s'apparenter à une relations sentimentale mais pas seulement : elle peut également être l'enjeu d'une relation émanant d'une ou d'un professeur et de son élève. [...]
[...] En définitive, cet ouvrage s'apparente à une volonté de l'auteur de se réapproprier, à tort ou à raison, la gloire et célébrité dont Hannah Arendt faisait déjà l'objet dans le cadre de sa pensée philosophique. Ayant été témoin de ses années de formation et ayant porté le costume de premier mari, Günter Anders se permet de proposer une approche selon laquelle il aurait insufflé les idées maîtresses de la pensée d'Arendt. [...]
[...] Toutes ces thèses s'appuieront essentiellement de la lecture de l'ouvrage de Günter Anders sus-cité évoquant les conversations philosophiques du jeune couple d'intellectuel. I. Un rapport à l'autre empreint d'une volonté intellectuelle : Les versants d'une relation platonique Au cours de la lecture de cet ouvrage, on retrouve au sein de la relation nouant les deux philosophes une mutuel respect intellectuel qui tendrait à s'interroger sur le type de relation qui conjugue le quotidien des deux protagonistes. En effet, même si il semble admis et compris qu'Anders Günther et Hannah Arendt formait un couple : ce qui semble être quelque chose d'assez univoque, en particulier dû au fait que l'on parle d'un couple hétérosexuel blanc. [...]
[...] La Bataille de cerise Analyse personnelle Au terme d'un amour les ayant liés pendant sept ans, entre 1929 et 1936, Hannah Arendt et Günter Stern, appelé Günter Anders, se sont séparés sans pour autant rompre le contact. En atteste notamment la production de travaux relatifs à des sujets communs à l'image des réflexions concernant Eichmann : Eichmann à Jérusalem et Nous, fils d'Eichmann publiés respectivement en 1936 et 1964. Dès lors, la relation intellectuelle et sentimentale établie entre ces deux philosophes de premier plan pourrait se construire autour d'une histoire commune ayant apportée des éléments de compréhension philosophiques majeurs. [...]
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