HMC Humanité et Monde Contemporain, essai argumentatif, lettre fictive, Montaigne, bonheur, Calliclès, Gorgias, humanisme, Epicure
Ce document répond aux consignes suivantes :
"Imaginez une lettre adressée à Montaigne dans laquelle vous faites une critique de la philosophie définie comme accès au bonheur... Après un paragraphe introductif, vous organiserez votre production en faisant en sorte que chaque paragraphe soit égal à un argument".
[...] Et en effet, quiconque entreprend de philosopher devra faire face à l'incertitude, à l'illusion des vérités universelles et au vide de l'existence. Il n'y aurait guère qu'un philosophe solitaire et cynique du Saint-Empire pour proclamer que le bonheur positif et parfait serait impossible et qu'il faudrait seulement s'attendre à un état comparativement moins douloureux. Et je crains bel et bien qu'un jour, face à la diversité des théories philosophiques et à leur éloignement du réel, l'homme ne préfère voir dans la philosophie qu'un éloge de l'ascétisme et de la frugalité, là où Epicure nous indiquait, face à l'inanité du désir humain, de satisfaire nos désirs naturels et nécessaires pour dissiper la tempête de l'âme. [...]
[...] Lettre fictive et argumentative destinée à Montaigne - Critique de la philosophie définie comme accès au bonheur Consignes "Imaginez une lettre adressée à Montaigne dans laquelle vous faites une critique de la philosophie définie comme accès au bonheur . Après un paragraphe introductif, vous organiserez votre production en faisant en sorte que chaque paragraphe soit égal à un argument". Monseigneur, J'ai lu avec grand intérêt vos Essais et notamment votre propos relatif à l'éducation des enfants, et si je crois volontiers comme vous que « l'âme doit par sa santé rendre sain encore le corps », je crains que la philosophie ne puisse rendre l'homme heureux et réfute entièrement l'idée selon laquelle elle pourrait constituer la voie vers le bonheur. [...]
[...] Quant aux jeunes damoiselles et damoiseaux, non ils ne sont pas épris de philosophie d'humanisme, mais rêvent au contraire d'amour et d'absolu. Imaginez donc, Monseigneur, que face à la peste ou si la Saint-Barthélémy venait à arriver, toute la population ne puisse sortir de chez elle après le coucher du soleil, que les hommes ne puissent festoyer, que les hommes et les femmes ne puissent se rencontrer. Oui Gutemberg nous permettrait de redécouvrir les plus grands esprits de l'humanité, de l'aube jusqu'au crépuscule. [...]
[...] » Regardez notre bon roi, qui certes s'adonne à la philosophie, mais cultive avec raffinement le port de la perle blanche et multiplie les bals. Voyez au contraire nos paysans, qui pour la plupart vivent dans le dénuement et le malheur. Imaginez donc si des machines pouvaient se substituer à leur labeur, imaginez si, au lieu de remplir un baquet d'argile et de savon, nos vêtements pouvaient se laver sans la main de l'homme. Que de temps nous pourrions passer à nous divertir, ou, si nous le souhaitons, à philosopher. [...]
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