Il s'agit d'une écriture d'invention : imaginez la lettre que Mme de Francueil a précédemment écrite à Rousseau.
C'est avec une profonde et sincère consternation que je vous écris cette lettre, en espérant qu'elle vous apportera l'aide nécéssaire afin que vous preniez conscience de la gravité de votre attitude.Je suis outragée du fait que vous ayez mis vos propres enfants aux Enfants Trouvés.Je vous reproche cet abandon et votre faiblesse.Vous avez choisi une issue trop pratique qui consiste à abandonner vos responsabilités paternelles, au lieu de leur faire face, vous avez préféré les confiés, que dis-je les donné aux Enfants Trouvés.
[...] Ignorez vous les conditions de vie aux Enfants Trouvés?La grande majorité des enfants trouvés déposés aux Enfants Trouvés y décédent rapidement.C'est ce que vous voulez, vous souhaitez que vos enfants n'aient pas une grande espérance de vie.J'espère que vous avez au moins pris la peine de vous renseignez qur cet office.Je me suis informéé sur les soins que donnent les nourrices et j'ai appris que la plupart d'entre elle étaient incompétentes.Est ce vous qui avait choisi la nourrice qui alaiterait vos nouveaux nés?Est ce qu'une personne vous a au moins prévenue des risques existants aux Enfant Trouvés ou peut être que vous êtes déjà au courant mais que cela ne représente à vos yeux que de simples futilités.Monsieur, c'est votre devoir en tant que parent de procurer de bonnes conditions de vie et un avenir meilleur à vos enfants. [...]
[...] Je me suis donc enfin décidée à vous écrire sur ce triste fait et je ne vous demande qu'une seule chose c'est de m'expliquer pourquoi avoir commis un tel acte, je vous rappelle que mon mari a eu l'amabilié de vous accueillir comme secrétaire et je ne veux pas vous porter préjudice, je ne veux pas parler à mon mari de votre attitude si désinvolte vis à vis de vos enfants car je pense que vous ne souhaitez pas que le secret de ces cinq abandons soit dévoilé.Mais, convaincue que rien ne peut justifier cette injuste erreur.J'ai encore l'espoir, qu'un jour, vous assumerez votre paternité même s'il sera déjà trop tard. [...]
[...] Je ne pense pas qu'ils trouveront une éducation aux Enfant Trouvés, digne de celle que procure un parent car je ne considère en aucun cas que cet organisme soit un projet d'éducation.Je parle, maintenat, de leur avenir, quels métiers respectables pourront ils exercer car comme je vous le disais en leur léguant un statut deshonorant vous les avez condamnés.Ils porteront ce lour poids qui est de ne pas avoir connu les douceurs de l'enfance passées auprès d'un père et d'une mère qui leur vouent un total amour et une totale dévotion, car n'est ce donc pas la définition du terme parent? [...]
[...] En ce qui concerne vos ressources financières, dois je vous rappeler que vous êtes un écrivain et donc que vos ressources sont suffisantes pour nourrir votre famille.Votre métier, qui consite à écrire n'est il pas assez suffisant pour vous permettre de faire vivre vos propres enfants? De plus, vous venez tout juste de vous faire connaître avec la récente publication de votre Discours sur les sciences et les arts, j'en déduis donc que ce succès vous a rapporté une somme d'argent qui aurait pu servir à vos enfants.Vous devez surement vivre de votre imminent et toute nouvelle notoriété alors pourquoi ne pas en faire profiter vos enfants.Croyez moi vous ne réussirez jamais à garantir l'honneur de votre famille dans les conditions qui sont les vôtres actuellement.Ne devrais je pas ajouter que c'est le rôle d'un écrivain d'être un modèle et un exemple à suivre.Je reviens à vous, monsieur, comment osez vous vous attribuer le rôle d'exemple, car j'estime qu'après un tel comportement vous êtes indigne de donner des leçons à vos contemporains.J'ai essayé de vous trouver des excuses, mais , hélas, je n'en voie aucune, vous ne semblez guère atteint d'une maladie et j'en conlu que votre santé est bonne. [...]
[...] Vos enfants, souffriront de votre mépris à leur égard, de votre indifférence, du regard des autres car ils ne comprendront jamais pourquoi vous les avez placé aux Enfant Trouvés d'autant plus que rien ne justifiait votre absence.Je suis d'autant plus outrée, que ce n'est pas un enfant que vous avez abandonné, monsieur, mais cinq, cela signifie à mes yeux que vous n'avez ressenti aucune douleur en les quittant car vous avez répété l'opération cinq fois, le premier abandon ne vous a t il donc pas servi d'exemple afin de ne pas refaire cinq fois la même erreur? Que croyez vous avoir assuré à vos enfants en les abandonnant?Je me demande au nom de quoi vous revendiquez vos choix.Qu'est ce qui vous a poussé, monsieur, à rompre les liens avec vos nouveaux nés? [...]
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