Il faut considérer les choses pour ce qu'elles sont réellement, et non pour ce qu'elles nous inspirent par la représentation que nous nous en faisons. Il ne faut pas déformer la valeur d'un objet en le rendant porteur d'un symbole ou d'un message, ce qui aurait tendance à développer une habitude de l'analyse des objets. En effet, pour Sartre, les choses existent pour elles-mêmes et non pour être interprétées. Dès lors qu'une symbolique est associée à l'objet, la perception réelle de l'objet nous échappe pour nous faire aboutir à une représentation erronée. Ainsi, pour l'auteur, le langage désigne le fait d'associer aux objets des symboles qui déforment leur existence première. Le langage fournit une interprétation de l'objet, qui n'est pas l'objet, répondant à un pur besoin humain de désigner les choses.
[...] Il semble vouloir échapper aux règles auxquelles sont soumis les objets du quotidien souvent créés ou utilisés dans un but précis. L'oeuvre prétend se suffire à elle même, à exister indépendamment d'un lieu, d'un instant, ou du regard que l'on pose sur elle. Pour Sartre, l'artiste cherche à créer ce qui n'a encore jamais été ni vu ni conçu. Comment serait il alors possible de qualifier l'ineffable ? L'oeuvre est une création et non une composition à partir d'une palette de signes et symboles communément admis de tous. [...]
[...] Cependant, l'oeuvre d'art est créée par un artiste. Alors même qu'il est humain, comment l'artiste pourrait-il prétendre échapper à sa tendance naturelle et humaine à analyser les choses pour dépasser leur nature première ? Sartre montre en effet bien que si l'artiste réussit à percevoir la beauté naturelle des choses et à s'en emplir, c'est parce-qu'il s'y efforce. Un effort est nécessaire pour percevoir entièrement les choses et ne pas basculer dans une représentation. L'oeuvre de l'artiste est donc nécessairement empreinte de représentations symboliques, inconscientes chez le créateur, que l'homme même par l'art ne peut dépasser. [...]
[...] PHILOSOPHIE Devoir maison sartre il y a le vert 1 - Dégagez la thèse de Sartre en indiquant ce qui caractérise pour lui le langage. Il faut considérer les choses pour ce qu'elles sont réellement, et non pour ce qu'elles nous inspirent par la représentation que nous nous en faisons. Il ne faut pas déformer la valeur d'un objet en le rendant porteur d'un symbole ou d'un message, ce qui aurait tendance à développer une habitude de l'analyse des objets. [...]
[...] En effet, les mots existent en nombre restreint, alors qu'il existe une infinité d'objets. Ainsi, un mot englobe une catégorie d'objets, et ne qualifie pas par conséquent l'objet en lui même mais un élément lié à sa fonction ou à son apparence. Le langage ne permet donc pas la description de l'objet en lui même mais seulement de son utilité pour celui qui le décrit. Les mots “généralités” et “symboles” (ligne 15) connotent bien la tendance des mots à dénaturer l'objet qu'ils qualifient. [...]
[...] D'après Sartre, le langage constitue un ensemble de symboles et de généralités définis et créés de toute pièce pour répondre au besoin humain de désigner et d'analyser les choses environnantes. Des représentations communes s'instaurent alors, définissant des objets ou leur associant une dimension abstraite. En effet, les choses ont tendance à devenir ce qu'elles inspirent aux hommes par certains de leurs caractères. À partir d'une caractéristique propre à un objet, et souvient liée à sa fonction, on élabore une signification qui s'éloigne de la nature première de l'objet pour lui donner une nouvelle valeur subjective. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture