Qu'il s'agisse d'un scientifique ou d'un enfant, observer un phénomène pour sa contingence et son caractère insaisissable c'est être le spectateur de sa propre ignorance. Tel un amateur d'art abstrait, il est face à l'inconnu, sujet à la fois curieux et inquiétant. Il tend à voir, à saisir les phénomènes pour les comprendre, clarifier ses images et faire part de leur existence : ce qui suppose en effort de pensée. Cet effort apparaît peu fructueux lorsqu'il s'agit de désigner « quelque chose » dont l'abstraction est portée à son comble par le qualificatif de « nocturne ». Ainsi nommée pour son incertitude, la chose donne à éprouver aux sens. Cependant, elle invite à analyser un sujet d'étude, celui de la philosophie. Cette dernière à un centre d'intérêt ; une place, un rôle et une fonction à tenir.
Son domaine d'application désigne en fait « l'objet philosophique », cet objet qui contiendrait ce « quelque chose de nocturne » relativement à l'opinion de Jankélévitch. Dire et soutenir qu'« il y a quelques chose de nocturne dans l'objet philosophique » c'est d'abord pouvoir identifier ce dont il est question, le concevoir, en avoir l'idée ou la représentation. Bine que l'idée d'objectiver revient à réaliser un mouvement (tendre vers une fin) chosifier revient au contraire à l'idée d'inertie. Ainsi le point de vue de Jankélévitch qui se prête à l'évidence pose un problème philosophique fondamental. Ce « quelque chose de nocturne » qui se cache derrière l'idée « d'objet philosophique » serait représenté comme « curieuse » (à la fois dépréciative et fascinante) ou bien comme un phénomène sensible ; principe de la démarche philosophique.
[...] Son domaine d'application désigne en fait l'objet philosophique cet objet qui contiendrait ce quelque chose de nocturne relativement à l'opinion de Jankélévitch. Dire et soutenir qu' il y a quelque chose de nocturne dans l'objet philosophique c'est d'abord pouvoir identifier ce dont il est question, le concevoir, en avoir l'idée ou la représentation. Bine que l'idée d'objectiver revient à réaliser un mouvement (tendre vers une fin) chosifier revient au contraire à l'idée d'inertie. Ainsi le point de vue de Jankélévitch qui se prête à l'évidence pose un problème philosophique fondamental. [...]
[...] Il y a une part d'instable qui fonde le désir philosophique (acte de penser). Pour rendre connu l'inconnu, il faut d'abord reprendre en compte le sensible, faire briller (phaô ; Phédon) une lueur d'intelligence mais surtout prendre en compte l'aporie comme une étape nécessaire à l'idée immuable. Comme l'œuvre de Jankélévitch l'indique il y a une part quelconque dans l'inachevé. Comprenons que la philosophie passe nécessairement par l'obscurité, c'est une marche vers la révélation. Elle ne naît p as dans la certitude comme c'est le cas pour une science parfaite ou pure. [...]
[...] Dire qu'il y a quelque chose de nocturne dans l'objet philosophique n'est donc plus recevable. Il s'agit plutôt de penser les limites ou obstacles du savoir philosophique. Le philosophe n'est pas un savant absolu. Il ne sait pas tout de son art, de sa discipline. Il n'est pas exclu que la philosophie se prête encore à l'étude par un effort constant, jamais acquis de la pensée. Il faut diviser le langage, prendre du recul. La nuit symbolique n'est plus un obstacle. [...]
[...] Enfin, le fond du problème demeure la légitimité de la démarche philosophique nourrie d'un manque, elle tâtonne, s'élève, rendant intelligible le sensible et donc, surpassant la nuit des images. En outre, toute pensée demeure encore à clarifier, le travail est continu tel que le conçoit Nietzsche dans Considérations inactuelles, II : On proclame d'un air de triomphe que la science commence à se rendre maîtresse de la vie. Il se peut qu'elle y arrive mais il est certain que la vie ainsi dominée n'a plus grande valeur Fait-il alors laisser une place à l'émerveillement et à l'immédiat) celle qui médiatise l'immédiat). [...]
[...] Cependant, il convient de déterminer la nature de ce quelque chose de nocturne pour ne plus être dérouté quant à l'objection vers la philosophie. Si l'objet philosophique déroute c'est parce que ce dernier ne s'atteint que par un effort constant de dépassement du sujet. Ainsi, Alcibiade, à la fin du Banquet invite tous ceux qui restent prisonniers du sensible à regarder la beauté cachée de Socrate. En effet, ce dernier est en apparence d'une laideur grotesque, mais, au fond, il n'y a pas plus sage que Socrate (selon l'oracle de Delphes). [...]
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