Si, depuis les Etrusques (environ VIIe siècle avant Jésus Christ) existent des religions c'est que les hommes ont trouvé en elles une partie des remèdes à leurs maux. Mais, si les hommes trouvaient un autre exutoire, ou si avec le temps ces maux disparaissaient, qu'adviendrait-il des religions ?
Les religions sont des institutions dont l'objet est de rendre grâce à un Dieu (religion statique), ou l'intuition par certains individus exceptionnels de « l'Elan Vital » (religion dynamique).
Dans l'intitulé de notre sujet, « toujours » prend le sens de « tant qu'il y aura des hommes », car les hommes sont à l'origine des religions et sont les seuls à la pratiquer.
Ainsi, ce devoir traitera du sujet suivant, les hommes croiront-ils, jusqu'à leur hypothétique disparition, en un Etre Suprême ?
[...] In fine, nous pouvons penser qu'à mesure que l'homme s'enrichira les religions seront amenées à disparaître. Toutefois, d'autres éléments que la prospérité entre en compte et viennent minorer la portée de cette thèse. II. La religion liée intrinsèquement à l'avenir de l'être humain Tout d'abord, si nous pouvons penser que la religion disparaitrait à mesure que la population s'enrichirait, l'idée d'une société composée uniquement de personnes riches est impensable. En effet, par définition richesse et pauvreté sont consubstantielles. Et, dans une société où tous seraient riches, aucun ne le serait. [...]
[...] Pour conclure cette réflexion, je me permets de citer Rousseau qui nous disait voir dans le théisme ou la religion naturelle, que les chrétiens affectent de confondre avec l'athéisme ou l'irréligion, la doctrine directement opposée Rousseau n'avait-il pas prévu l'évolution de la religion ? Et nos analystes si brillants ne confondraient-ils pas, eux aussi, théisme et irréligion ? Ainsi, même si la religion et l'humanité semblent consubstantielles, la véritable question n'est-elle pas de savoir si le genre humain cédera aux pressions des communautés religieuses, ou si, à contrario, il privilégiera le travail d'évolution spirituelle que permet la religion ? [...]
[...] Un soleil vient de se coucher, une ancienne et profonde conscience est devenue doute. Si, Nietzsche remarquait cela il y a un siècle et demi avec fatalisme, qu'aurait-il dit aujourd'hui, à l'heure où, dans toute l'Europe, les lieux de cultes, notamment chrétiens, se vident ? Et, si la mort de Dieu (de la croyance en Dieu) n'est pas encore achevée, l'intérêt que semblent porter les Européens à leur religion parait de plus en plus relatif. Ensuite, selon Marx, l'athéisme est une négation de Dieu, et par cette négation il pose l'existence de l'homme Ainsi, selon Marx, l'homme ne prendrait conscience de lui-même qu'après avoir banni l'illusion d'un être tout puissant prédestinant ses actions. [...]
[...] Ainsi, si la religion est liée à la prospérité, il se trouvera toujours des personnes démunies dans l'esprit desquels elle pourrait subsister. Ensuite, depuis les sectes chrétiennes de la Gnose du IIIe siècle, à l'Opus Dei de nos jours, les groupes de pression religieux ont perduré. Et, avec le développement des nouvelles technologies de communication, leur influence et donc leur puissance semblent s'être accrues de manière exponentielle. Pour prendre un exemple précis, l'ancien Président des États-Unis d'Amérique n'est-il pas parti en guerre contre un pays musulman en brandissant la Bible ? [...]
[...] Ou du moins deux d'entre elles ? En effet, les hommes semblent être devenus individualistes, et dans une certaine mesure semblent en être ravis. Pour étayer cette thèse, il suffit de prendre l'exemple de nos voisins flamands qui, plus riches que leurs compatriotes wallons, parlent de plus en plus sérieusement d'une scission de la Belgique pour ne plus avoir à les subventionner. Comment deux régions d'un même pays peuvent-elles parvenir à défendre l'idée d'un partage du territoire national, fondement même de l'Etat ? [...]
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