De Leibniz au XVIIIe siècle à Freud au XXe, tout en passant par Carl Gustav Jung, son plus proche disciple, l'hypothèse de l'inconscient créa et crée encore de vives controverses dans le cercle de la philosophie et de la psychanalyse. Pour un certain nombre de penseurs, l'inconscient, que l'on image par les rêves, les lapsus ou encore des actes manqués, ne serait qu'une hypothèse, une thèse énoncée dont la certitude ne peut être directement faite. Pour d'autres encore, la théorie de l'inconscient pourrait être justifiée, certes de manière indirecte, mais par des preuves vérifiées, permettant ainsi à cette thèse récurrente de la psychanalyse d'acquérir la qualité de véritable « Science de l'inconscient».
Mais qu'est-ce qu'une science pour pouvoir prétendre s'appliquer à un objet qui n'est pas accessible à l'observation ? Comment vérifier, justifier que cet objet, l'inconscient, puisse être admis scientifiquement sans observation directe ?
[...] On peut ainsi imager l'hypothèse de l'inconscient par un modèle logique. Cependant, en admettant que cette déduction soit valable pour poser une hypothèse, elle ne porte pas sur quelque chose d'observable et ne peut donc pas être réfutée par une quelconque expérimentation, ce qui paraît contraire vis-à-vis des critères qui définissent une science. L'inconscient est en effet une force psychique que l'on ne peut observer. Il existe cependant un moyen de considérer l'inconscient comme une science : il faudrait en effet admettre qu'une science puisse se fonder sur la déduction d'une autre science (observable elle), ici celle de la conscience. [...]
[...] Il prend alors l'exemple d'actes qui selon lui ne témoignent pas d'une intervention de la conscience. Nous pouvons donc ici reprendre l'exemple de la peur, un sentiment qui ne paraît pas à première vue être commandé par la conscience, et qui ainsi, prouverait indirectement l'existence de l'inconscient. Cet ajout de la notion d'inconscient à celle de la conscience présente un gain de sens dans l'explication du psychisme pour Freud, qui ainsi entend pousser ses recherches sur l'inconscient de la même manière qu'on le ferait pour une science. [...]
[...] Y a-t-il une science de l'inconscient ? De Leibniz au XVIIIe siècle à Freud au XXe, tout en passant par Carl Gustav Jung, son plus proche disciple, l'hypothèse de l'inconscient créa et crée encore de vives controverses dans le cercle de la philosophie et de la psychanalyse. Pour un certain nombre de penseurs, l'inconscient, que l'on image par les rêves, les lapsus ou encore des actes manqués, ne serait qu'une hypothèse, une thèse énoncée dont la certitude ne peut être directement faite. [...]
[...] Ainsi, l'idée de la psychologie qu'avait Descartes se fondait uniquement sur des principes observables, tels que la conscience, qui est alors considérée comme une science, une étude pouvant s'affirmer à part entière. C'est pourquoi Freud révolutionne les fondements de la psychologie en démontrant que l'on ne peut supposer le conscient sans l'inconscient, une donnée psychologique inobservable. Pour lui, la perception de certaines choses, la mémoire que l'on a de certains événements ou encore des gestes que l'on qualifie d'habituels dans la vie quotidienne, tout cela suppose que la conscience admet plusieurs degrés d'influence sur notre esprit. [...]
[...] Cependant, comment la science procède-t-elle pour justifier sa véracité ? Quelle démarche pour arriver au savoir, à la science démontrée ? L'exemple des mathématiques peut ici nous éclairer. On commence par formuler une hypothèse, une théorie, que l'on tente ensuite de vérifier par une épreuve expérimentale. Si la théorie se justifie, on peut alors la tenir pour vrai, mais non définitivement : la théorie n'est ici jamais irréfutable puisqu'elle peut être annulée si un contre-exemple, une épreuve expérimentale qui ne vérifie pas la théorie, est avancé contre cette théorie. [...]
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