Y a-t-il une science de l'homme ?

Résumé du document

La science est un ensemble cohérent de connaissances relatives à certaines catégories de faits, d'objets ou de phénomènes obéissant à des lois et vérifiées par des méthodes expérimentales. On peut dire que presque toutes nos interrogations trouvent leur réponse dans la démarche scientifique. Cependant, malgré le fait que certaines de nos connaissances concernant le monde qui nous entoure semblent nous être acquises, il nous est difficile de définir précisément la base de cette réflexion scientifique : l'homme raisonnable appartenant au genre humain, de sexe masculin ou féminin, qui se distingue des animaux par son aptitude à penser, pensée véhiculée par un langage articulé qui lui est propre.

Il est certes facile d'établir une définition purement conceptuelle de cet individu particulier, mais l'homme reste loin d'être cernable par une définition, au contraire l'homme est un être paradoxal et un objet problématique.

Extraits

[...] Quelle est l'utilité d'une telle science ? En les opposant aux sciences dites dures ou exactes (les mathématiques, la physique . les sciences humaines se distinguent. On sait que l'homme en tant qu'être individuel ne peut être pensé : en plus d'une objectivation impossible, pour l'être humain, l'insertion sociale et l'espace social sont des conditions nécessaires à son existence, il est donc impossible de dégager l'homme de son espace sans le faire disparaître de sa condition humaine. Un homme qui ne vit pas en société n'est pas considéré comme étant un homme (cf. [...]

[...] Y a-t-il une science de l'homme ? La science est un ensemble cohérent de connaissances relatives à certaines catégories de faits, d'objets ou de phénomènes obéissant à des lois et vérifiées par des méthodes expérimentales. On peut dire que presque toutes nos interrogations trouvent leur réponse dans la démarche scientifique. Cependant, malgré le fait que certaines de nos connaissances concernant le monde qui nous entoure semblent nous être acquises, il nous est difficile de définir précisément la base de cette réflexion scientifique : l'homme raisonnable appartenant au genre humain, de sexe masculin ou féminin, qui se distingue des animaux par son aptitude à penser, pensée véhiculée par un langage articulé qui lui est propre. [...]

[...] Peut- on se baser sur une connaissance biologique ? On peut dire que l'homme n'échappe pas à un certain déterminisme biologique (spécialité des sciences humaines), de par ses gènes, son hérédité . Certains psychologues admettent, par exemple, que la criminalité est induite par l'influence de l'hérédité. L'homme possède la faculté extraordinaire, le distinguant de n'importe quel être vivant sur terre, de penser le monde. Grâce à sa pensée, il a réussi à mettre en œuvre la nécessité de se comprendre lui- même. [...]

[...] Une science de l'homme est donc une contradiction. Comment le scientifique, étant un être subjectif, peut-il lui-même traiter de phénomènes subjectifs ? Comment le sociologue peut-il traiter de faits sociaux comme des choses (Durkheim) en étant lui-même un être social et adopter un point de vue neutre par rapport aux phénomènes sociaux ? A cause de sa conscience, l'homme ne peut pas prendre assez de recul pour s'objectiver lui-même. On ne peut réduire la conscience à une explication objective, car cette explication instrumenterait la conscience et effacerait ce qui la caractérise de façon évidente à savoir sa puissance créatrice. [...]

[...] Les sciences humaines ne peuvent donc pas prétendre au rang de science en son sens le plus répandu. Les sciences de l'homme sont des sciences à part entière, reconnues comme sciences compréhensives et ne possèdent pas d'objet individuel, si ce n'est la société dans sa totalité. Cependant, malgré l'existence des différentes sciences permettant la compréhension de l'homme, aucune n'aspire à une connaissance de l'être humain en tant que tel, elles ne prétendent pas à une naturalisation de l'homme. Sa compréhension échappe et échappera à toute connaissance, tant que celui qui pensera l'homme sera l'homme lui-même. [...]