À la fin de l'année 2010, le Musée d'Art moderne de la ville de Paris abritait en ses murs l'œuvre bouleversante d'un peintre singulier, fresque qui gagne en intérêt depuis que les États-Unis ont enterré leur ennemi public Oussama Ben Laden. Il s'agit d'une représentation de Basquiat, datée de 1981 (précisément vingt ans avant les attentats du 11 septembre 2001), et figurant un avion prêt à s'écraser entre deux tours aux traits enfantins, étrangement jumelles. Affranchi d'un quelconque titre, cette œuvre fait néanmoins émerger des problématiques quant aux éventuels cycles de répétition et de prévision qui s'ancrent à notre Histoire au nom d'une seule et même interrogation : y a-t-il une logique des événements historiques ?
[...] Force est de constater qu'il existe une faiblesse dans la manière de raconter les faits historiques. À ceux qui veulent la vérité et son objectivité, les historiens opposent parfois leur subjectivité et un dévouement sans retenue. Dès lors, l'Histoire peut-elle être relayée dans la plus pure des neutralités ? [...]
[...] Y a-t-il une logique des événements historiques ? À la fin de l'année 2010, le Musée d'Art moderne de la ville de Paris abritait en ses murs l'œuvre bouleversante d'un peintre singulier, fresque qui gagne en intérêt depuis que les États-Unis ont enterré leur ennemi public Oussama Ben Laden. Il s'agit d'une représentation de Basquiat, datée de 1981 (précisément vingt ans avant les attentats du 11 septembre 2001), et figurant un avion prêt à s'écraser entre deux tours aux traits enfantins, étrangement jumelles. [...]
[...] Pire même, ne pas reconnaître que l'Histoire obéit à une certaine logique revient à annihiler le sens de la présence humaine sur terre, Kant l'explique dans son Idée d'une Histoire universelle au point de vue cosmopolitique. Ainsi, l'homme, contraint par le caractère bref de son existence, ne peut développer toutes ses capacités en l'espace d'une vie. La perfectibilité rousseauiste doit donc s'orchestrer, à en croire Kant, de génération en génération. En effet, les progrès de nos ascendants nous reviennent et leurs découvertes représentent autant d'acquis qui ne demandent plus à l'homme le temps de la recherche. [...]
[...] Pour finir, cette réflexion porte en son germe une nouvelle interrogation, nourrie par le fait que les horreurs historiques écartent l'idée d'une quelconque logique, mais que l'Histoire en général représente bel et bien un progrès. Ainsi, l'Histoire est-elle humaine ? En effet, à y regarder de plus près, le constat révèle le fait que ce que nous appelons historique rime bien souvent avec l'atrocité de pratiques inhumaines et que lorsque les événements naturels alimentent l'Histoire, il n'existe ni logique ni pouvoir d'influer sur le cours des choses. Le récent séisme japonais représente ce constat édifiant selon lequel il n'appartient plus au sujet de bâtir de l'Histoire humaine. [...]
[...] De nombreux exemples illustrent d'ailleurs que l'idée de progrès est inhérente au concept d'Histoire. À commencer par la Révolution française de 1789, qui offrent à l'Humanité tout entière un modèle inébranlable de respect humain : la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen (1789). Au nom de cette dernière, sanctuaire calligraphié de la dignité, il s'agit d'éviter à tout jamais (du moins pour les nations y adhérant) de céder à la cruauté. Certes, dans certains pays aussi éloignés de la culture occidentale que sûrs d'eux, la prise de conscience de cet acquis fut tardive. [...]
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