Selon sa définition, le devoir est une « obligation morale, considérée sous sa forme la plus générale ». Le devoir est à la fois universel, dans la mesure où il peut s'apparenter à une forme de loi, et personnel, en ceci qu'il dépend de la morale intérieure de chacun. Le devoir est relié à l'idée de loi, de droit, de règlement, de conventions sociales. Réfléchir sur le devoir d'une punition revient à réfléchir sur la légitimité de la peine et donc sur ses fondements dans la société.
[...] Quelles sont les raisons de la violence ? Son appréciation, son jugement nécessitent la prise en compte de son contexte avant tout. Il ne serait donc pas possible de totalement la bannir ou d'en faire une loi systématique et générale. La violence en temps de guerre fait en effet œuvre de loi . D'après certains penseurs, l'homme est foncièrement agressif et la civilisation ne peut donc que réprimer ces appétits. La violence est en effet intrinsèque à l'homme et difficilement surmontable pour lui. [...]
[...] Y a-t-il un devoir de punir ? Selon sa définition, le devoir est une obligation morale, considérée sous sa forme la plus générale Le devoir est à la fois universel, dans la mesure où il peut s'apparenter à une forme de loi, et le devoir est personnel, en ceci qu'il dépend de la morale intérieure de chacun. Le devoir est relié à l'idée de loi, de droit, de règlement, de conventions sociales. Réfléchir sur le devoir d'une punition revient à réfléchir sur la légitimité de la peine et donc sur ses fondements dans la société. [...]
[...] Y a-t-il un devoir de punir ? Faut-il en établir un droit ? Il n'y a de droit de punir qu'autant que ce droit se fonde sur un devoir. Sans ordre voulu, pas de droit nécessaire. Ce devoir est un des plus durs pour l'homme à remplir, puisqu'il va à l'encontre de sa nature profonde. L'homme est en effet agressif, mais également désireux de vivre dans l'ordre. D'où la nécessité de la loi en société et la nécessité ainsi de punir un délit ou un crime, même si la proportionnalité entre faute et peine n'est pas absolue. [...]
[...] L'individu est ainsi isolé par la loi. La punition serait un droit de la société sur ses membres ; mais si le criminel s'est mis hors la société en rompant son pacte, le châtiment cesse d'être un acte de droit pour être un acte de guerre. La Justice est ramenée à la logique des représailles. Une logique primaire, alors que nous évoluons dans une société dite “moderne”. La punition est pour Kant un impératif catégorique parce que la justice est notre vocation éthique la justice disparaît, c'est chose sans valeur que le fait que des hommes vivent sur la terre”. [...]
[...] Elle est au contraire une marque de sagesse envers la vengeance, un calme après la tempête. Alors que la vengeance est passionnelle, inspirée par des affects, la justice s'efforce d'instaurer un ordre. Sa finalité n'est pas de satisfaire le plaignant, mais de dire le droit et de sanctionner sa transgression. La justice, au contraire de la vengeance, se soucie de la juste mesure. Le juge, même si nous avons vu que nous ne pouvons pas parler à proprement dit de proportionnalité entre crime et châtiment, a la responsabilité de mesurer sanction et délit en fonction de règles publiquement définies. [...]
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