Degrés, plaisir, hiérarchie des plaisirs, états de contentement, diversité des désirs
Le plaisir est l'état de contentement que crée chez quelqu'un la satisfaction d'un besoin, d'un désir. Si l'intensité du plaisir est variable, ou que ses causes sont différentes, ne serait-ce pas la preuve d'une diversité des plaisirs ? Et dès lors qu'il existerait plusieurs sortes de plaisirs, y en aurait-il qui sont supérieurs à d'autres ? Une gradation des plaisirs s'imposerait-elle ? Il naitrait alors une hiérarchie des plaisirs.
[...] Nous venons de constater diverses gradations dans le plaisir. Ces gradations d'intensité, de dangerosité et de perfection, séparent les plaisirs liées au corps et ceux de l'âme. Cependant les plaisirs pures relèvent ils encore du plaisir ? Ne lui sont ils pas supérieur ? L'accès aux plaisirs pures est difficile et longue, mais lorsque ce plaisir est à portée de main, il procure au sujet qui sait l'apprécier un plaisir incommensurable et prolongé. L'état se rapproche dès lors plus de la joie ou même de la félicité comme en témoigne dans le documentaire Au bonheur des maths de Depardon, l'état dans lequel certains mathématiciens se trouvent en résolvant des équations. [...]
[...] D'après Omar Khayyâm, la principale différence entre les plaisirs du corps et ceux de l'esprit, consiste en ce que, le corps étant sujet à un changement perpétuel, sa conservation et son bien être dépendent de ce changement, tous les plaisirs liés au corps ne durent guère ; car ils ne procèdent que de l'acquisition de quelque chose qui est utile au corps, au moment qu'on les reçoit ; et sitôt qu'elle cesse de lui être utile, ils cessent aussi, alors que ceux de l'âme peuvent être immortels comme elle, pourvu qu'ils aient un fondement si solide que "ni la connaissance de la vérité ni aucune fausse persuasion ne le détruisent". La durée est donc déterminant dans la gradation des plaisirs. [...]
[...] Y a-t-il des degrés dans le plaisir ? Le plaisir est l'état de contentement que crée chez quelqu'un la satisfaction d'un besoin, d'un désir. Si l'intensité du plaisir est variable, ou que ses causes sont différentes, ne serait-ce pas la preuve d'une diversité des plaisirs ? Et dès lors qu'il existerait plusieurs sortes de plaisirs, y en aurait-il qui sont supérieurs à d'autres ? Une gradation des plaisirs s'imposerait-elle ? Il naitrait alors une hiérarchie des plaisirs. Nous verrons que les plaisirs parce qu'ils semblent tous bons et identiques sont difficiles à distinguer, un plaisir est un plaisir, ils sont tous agréables. [...]
[...] En même temps, il existe une variété tel de plaisir qu'il nous serrait difficile de les regrouper entre eux : plaisirs corporels, alimentaires Cette multiplicité des plaisirs vient sans doute de la grande diversité des désirs. Il nous est donc difficile de distinguer une hiérarchie des plaisirs car ils forment à la fois un et une infinité. Il nous faut donc résoudre l'antinomie entre hédonisme et ascétisme, ces deux théories prenant le plaisir en bloc. L'ascétisme refuse tout plaisir de quelqu'il soit, à l'inverse de l'hédonisme. [...]
[...] témoigne de la grande diversité des états de plaisirs. En conclusion nous avons montré qu'il existait bel et bien entre l'unité du concept de plaisir et la multiplicité de ces formes, des intermédiaires qui permettent de les classer et les hiérarchiser. Deux grandes distinction de plaisirs en ressort : les plaisirs du corps et de l'âme, impures et pure. Cependant nous avons achevé notre réflexion en montrant qu'il n'existait pas une gradation des plaisirs mais bien une gradation des états de plaisir : les plaisirs purs nous procure de la joie, qui est un niveau au dessus du plaisir. [...]
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