Pour la plupart des gens, le terme « savoir » renvoie à tous les éléments de notre environnement que nous captons et que nous assimilons afin d'en faire des connaissances. Il serait donc intimement lié à ce qu'assimile notre esprit pendant notre vie, donnant naissance à des connaissances mathématiques, culturelles, mais aussi à des connaissances évidentes de la vie de tous les jours.
Il semblerait donc que quelqu'un qui a un grand savoir se trouve moins dans l'ignorance qu'une personne quelconque qui sait moins de choses et par conséquent, a tendance à développer des croyances fausses et à se faire des représentations de la réalité erronées. Seulement, cette vision des choses ne peut pas tout expliquer. En effet, le savoir peut-être lié à l'ignorance.
Dans quelles situations est-il possible d'être dans le flou complet tout en sachant quelque chose ? En résumé, dans quelles mesures peut-on affirmer qu'il existe bien un degré entre « savoir » et « ignorer » ?
[...] Dans ce cas, la victime croit savoir que son cartable a été dans le casier tout le temps, y compris de 11 heures à midi. Pour autant, dans l'absolu, même s'il a de bonnes raisons de croire qu'il est rangé où il l'avait mis, il ne peut pas savoir qu'il y était toujours. En conclusion, selon son propre point de vue, l'élève saura qu'il a toujours eu son sac et cela grâce à la chance, mais en réalité, il ignore totalement ce qui s'est passé pendant qu'il était au CDI. [...]
[...] Cependant, comment l'expérience peut-il faire naître en nous un savoir ? C'est parce qu'un phénomène s'est répété un nombre important de fois et qu'il en a toujours été ainsi, que nous concluons que tel événement est la cause de l'autre. C'est pourquoi, même si nous nous demandons comment nous savons telle ou telle chose, on peut se rendre compte après mûres réflexions, que c'est la répétition de ces choses et de ce fait, notre expérience de la vie, qui nous a permis de passer de l'état d'ignorant à celui d'homme instruit et civilisé. [...]
[...] Finalement, on se rend compte que la limite entre savoir et ignorer est difficile à délimiter. D'un côté, dans une conception cartésienne de l'esprit, il semblerait que l'on ne puisse pas ignorer quelque chose, car on a pleinement conscience de ce que l'on pense et cela à chaque moment, mais en même temps, le cas des somnambules ou de certaines personnes atteintes de pertes de mémoires suites à un traumatisme psychique, soulignent le fait que l'on peut savoir sans réellement avoir conscience de nos actes ou de nos pensées. [...]
[...] En conséquence, dans quels cas le savoir impose de ne pas ignorer ? Dans quelles situations est-il possible d'être dans le flou complet tout en sachant quelque chose ? En résumé, dans quelles mesures peut-on affirmer qu'il existe bien un degré entre savoir et ignorer ? Tout d'abord, pour la plupart des gens, le savoir correspond en une sorte d'amas de connaissances, pleinement accessible à notre conscience. À travers cette idée ressort la conception cartésienne de l'esprit où j'ai entièrement conscience de mes pensées, car j'y ai un accès complet et immédiat. [...]
[...] Dans l'absolue, on pourrait dire que le savoir entraîne l'ignorance. Le cas de l'aviation est un exemple flagrant de cette vision des choses. Rapidement, les hommes ont compris que pour voler, il fallait qu'ils aient, comme les oiseaux, une paire d'ailes permettant d'être soutenue dans les airs. Seulement, après de nombreux essais infructueux qui ont entraîné la mort de bons nombres d'hommes, Léonard de Vinci déduisit que de simples ailes ne suffiraient pas et qu'il fallait une machine pour y arriver. [...]
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