Se demander s'il y a des cultures, c'est s'interroger sur l'existence objective d'une pluralité de réalités. En d'autres termes, il s'agit de se demander si la notion de culture peut être entendue au sens pluriel. La culture, si l'on l'entend comme l'ensemble des actions et transformations qu'opère l'homme sur la nature et sur lui-même dans une société donnée, est-elle un concept divisible ? La culture se définit couramment comme un état spécifique à l'homme ; c'est en passant de l'état de nature à l'état de culture que l'homme se différencie de l'animal. Dans ce sens, il semble difficile d'envisager une pluralité de culture. Si la culture est un produit de l'homme, alors postuler l'existence de plusieurs cultures c'est, semble-t-il, avancer l'idée selon laquelle les hommes peuvent avoir des « natures » différentes. La pluralité des cultures implique que des hommes puissent produire des sociétés différentes. Faut-il pour autant remettre en cause l'unité de l'espèce humaine ?
D'un autre côté, on ne peut nier l'existence de cultures, en tant que résultats des actions humaines, de types très divers. La question se pose alors en d'autres termes : la diversité des cultures est-elle compatible avec un concept unique de culture ? Est-elle un obstacle à l'unité du genre humain ? Est-il possible de concilier ces deux états de fait : reconnaître la pluralité culturelle tout en admettant une « nature » humaine commune ?
Enfin, l'expression « y a-t-il » présuppose une existence en soi de ou des cultures. Existent-elles véritablement en elles-mêmes ? Ne sont-elles pas, par essence, le produit de l'humanité ? En d'autres termes, ne faudrait-il pas plutôt envisager la culture comme un processus et non comme une réalité préexistante ?
[...] Ce rapport particulier au passé est, semble-t-il, la condition de réalisation d'une culture vivante. L'homme ne subit pas une ou des cultures mais il y participe activement par une conscience de lui-même et du monde qui l'entoure. Il s'agit alors d'une culture constamment repensée et renouvelée En définitive, nous pouvons donc dire que l'on peut concilier la pluralité des cultures avec l'homogénéité du genre humain sous certaines conditions. En effet, il n'est pas possible de postuler une culture universelle car elle repose sur une vision téléologique et ethnocentrique de la culture. [...]
[...] La question se pose alors en d'autres termes : la diversité des cultures est-elle compatible avec un concept unique de culture ? Est-elle un obstacle à l'unité du genre humain ? Est-il possible de concilier ces deux états de fait : reconnaître la pluralité culturelle tout en admettant une nature humaine commune ? Enfin, l'expression y a-t-il présuppose une existence en soi de ou des cultures. Existent-elles véritablement en elles-mêmes ? Ne sont- elles pas, par essence, le produit de l'humanité ? [...]
[...] Le problème qui se pose alors est de concilier une pluralité effective des cultures et l'égalité des facultés humaines. Une ébauche de solution, nous semble-t-il, peut être trouvée si l'on envisage la culture non comme une donnée préexistante et indépendante mais comme le résultat d'un processus libre et conscient dont l'homme est l'auteur. Il n'y a pas des cultures, mais des modalités de la culture en constant renouvellement. Ces différentes modalités sont le fruit d'expressions différentes de potentialités des hommes. [...]
[...] Y a-t-il des cultures ? Se demander s'il y a des cultures, c'est s'interroger sur l'existence objective d'une pluralité de réalités. En d'autres termes, il s'agit de se demander si la notion de culture peut être entendue au sens pluriel. La culture, si l'on l'entend comme l'ensemble des actions et transformations qu'opère l'homme sur la nature et sur lui-même dans une société donnée, est- elle un concept divisible ? La culture se définit couramment comme un état spécifique à l'homme ; c'est en passant de l'état de nature à l'état de culture que l'homme se différencie de l'animal. [...]
[...] Ainsi, faudra-t-il exclure certains hommes de la culture sous prétexte qu'ils n'y sont pas aptes ? C'est un peu ce que semble dire Platon dans le livre III de La République. Il s'intéresse dans ce passage à l'éducation des gardiens de la cité. D'après Socrate, il faut retirer de leur enseignement un certain nombre d'éléments appartenant à la poésie notamment : il faut combattre les fables qui vantent le monde d'Hadès parce que les gardiens ne doivent pas avoir peur de la mort, il ne faut pas leur présenter les œuvres où l'on voit les faiblesses d'Achille ou des Dieux parce que les jeunes gardiens seraient tentés d'être faibles également. [...]
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