Le doute est la faculté chez l'homme d'être incertain de la réalité d'un fait, d'une énonciation ou de l'attitude à adopter dans une situation particulière. Le doute est important pour l'homme puisqu'il est amené à douter pour la plupart des choix personnels qu'il doit faire. Le doute est un sentiment récurrent chez l'homme ; il lui arrive de douter de ses choix passés, d'hésiter à faire les choix qui se présentent à lui car les conséquences ne sont pas évidentes ou insatisfaisantes. L'homme est donc amené quotidiennement à douter de ce qu'il vit ou peut faire, de ce qu'il aimerait voir arriver ou pas.
Nous pouvons être amenés à nous demander si un bon usage du doute existe, si douter est toujours utile et pertinent ou encore si l'homme ne doute pas parfois, inutilement ; finalement, dans quel but l'homme doute-t-il ? Est-ce une fin en soi de douter ou cela sert-il à des fins personnelles ou universelles ?
[...] Toutes ses conditions imposent un choix à faire, donc un certain doute à élucider et finalement une réflexion collective sur celui- ci. C'est ce qui permet une remise en question maximale de la société et de l'homme en tant qu'individu ; c'est ce qui peut permettre d'enlever le doute sur certains points sociaux, financiers On laisse la place au doute ce qui doit à première vue aboutir au dialogue, et donc permettre à l'homme d'évoluer en société, ce qui contribue dans le même temps à la connaissance de soi. [...]
[...] Le premier usage du doute que nous pouvons voir est celui des sceptiques. Le scepticisme est un mouvement philosophique qui a été fondé par Pyrrhon et qui consiste à s'interroger sur diverses thèses philosophiques mais à toujours considérer ses opinions comme n'étant ni vraies ni fausses : Nous devons demeurer sans opinion, sans inclinaison, sans agitation (Pyrrhon). Les sceptiques ont donc adopté un doute radical, qui aboutit toujours à un jugement suspendu ; ils sont donc en état de doute permanent, et l'on peut se demander si douter sans cesse est un bon usage du doute et si un raisonnement sans aboutissement a réellement de la valeur. [...]
[...] D'abord, le doute est utilisé individuellement par chacun : par exemple un étudiant ayant échoué à un examen doit entreprendre une réflexion personnelle basée sur le doute : Qu'a-t-il fait de telle manière pour pouvoir échouer ? Cette réflexion pourra lui permettre de progresser et de ne pas refaire les mêmes erreurs à l'examen suivant. L'homme utilise perpétuellement cette remise en question individuelle ce qui lui permet de trouver leurs erreurs et de les éliminer ou en tout cas, de les limiter. Mais on peut voir aussi que le doute n'a pas seulement une utilisation individuelle. [...]
[...] Ainsi va-t-il douter du fait qu'il est en robe de chambre devant sa cheminée, mais n'est-ce pas devenir fou que de penser une telle chose ? Descartes va presque à ce moment-là à douter de son existence, mais n'arrive cependant pas à ce point de la réflexion. Ainsi, peut-être faut-il tout de même, dans une certaine mesure, se méfier du doute et ne pas l'utiliser de manière trop importante et trop sérieuse ; en effet cela pourrait nous nuire dans le sens où le doute peut peut-être d'une certaine manière, conduire l'homme à la folie, la folie étant le but contraire de celui de Descartes qui recherche le vrai donc aussi le raisonnable, le certain. [...]
[...] Descartes est un philosophe du XXVIIe siècle qui s'est mis en quête du vrai. Il recherche l'idée d'une science certaine et absolue, basée sur des principes certains et vrais. Sa réflexion va du doute hyperbolique jusqu'à la première certitude absolue que même, selon lui, les sceptiques ne peuvent réfuter : le cogito je pense donc je suis Son doute est donc poussé aux limites, car il va jusqu'à douter de son existence pendant le sommeil ou de l'existence de Dieu. [...]
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