Si on se demande comment un enfant apprend les mots "beau", "magnifique", on trouve qu'il les apprend comme des interjections. Pour ce qui est de "bon", un enfant l'appliquera dans un premier temps à ce qu'il mange. Le mot est enseigné comme substitut d'une mimique ou d'un geste. Mais ce à quoi nous nous intéressons ne sont pas les mots, qui ne sont absolument pas caractéristiques et en général se réduisent au couple sujet-prédicat ("ceci est beau"), mais les circonstances dans lesquelles ces mots sont dits, nous nous concentrons sur la situation extrêmement compliquée dans laquelle l'expression esthétique a une place (...)
[...] Le sens, la pensée il pleut ce n'est pas les mots auxquels s'ajoute en accompagnement une sorte d'imagerie. Les philosophes behavioristes disent que notre description du comportement est celle des sentiments. Par exemple: Qu'a-t-il ressenti en disant: Duncan est dans sa tombe Puis-je décrire ses sentiments mieux qu'en décrivant de quelle façon il l'a dit? . Pour Wittgenstein, décrire l'expérience ne constitue pas une description des sentiments procurés par cette expérience. La beauté de l'oeuvre ne résulte pas de l'effet qu'elle produit, en effet quand on veut écouter un morceau il ne ns serait pas indifférent d'écouter un autre morceau dont on nous dirait qu'il produit le même effet. [...]
[...] Les mots que nous appelons expressions du jugement esthétique jouent un rôle très compliqué, mais aussi très défini, dans la culture d'une époque. Pour décrire leur emploi ou pour décrire ce que vous entendez par le goût vous avez à décrire une culture. La dénomination du goût varie selon les époques. Les façons dont un Noir cultivé et un blanc apprécient la musique nègre où l'art nègre sont tout à fait différentes, ils en retirent quelque chose de très différent. [...]
[...] Nous n'allons pas à la rencontre de l'art pour former des associations ou pour ressentir un effet particulier. La perception d'une oeuvre d'art, des différences visuelles, est en partie une question d'attitude, de l'attitude que l'on a envers l'oeuvre d'art. [...]
[...] On dit souvent que l'esthétique est une branche de la psychologie, pour Wittgenstein la recherche psychologique ne résout pas les problèmes importants en esthétique. Ces problèmes reçoivent leur réponse d'une façon différente, plutôt sous la forme qu'ai je dans l'esprit quand je dis telle ou telle chose ? III. La structure de l'interprétation critique Wittgenstein parle de la croyance commune en l'existence d'un déclic dans la perception d'une oeuvre d'art, comme s'il fallait un critère pour savoir que c'est la chose adéquate qui est arrivée, mais cela se ramènerait à considérer l'esthétique comme de la psychologie. [...]
[...] En apprenant les règles on parvient à un jugement plus affiné. On peut dire que les règles ont été faites selon ce que la majorité appréciait. Dans le jugement esthétique des beaux-art on distingue ceux qui savent de quoi ils parlent et ceux qui ne savent pas, par exemple, pour admirer la poésie anglaise, il faut savoir l'anglais et connaître la métrique, des gens qui sont bouleversés par cette poésie sans les connaître on dit qu'ils n'ont pas vu ce qu'il y a dans l'oeuvre. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture