La notion de vulgarisation scientifique pose de réels problèmes qui se révèlent de plus en plus actuels. On peut donc se demander comment penser la vulgarisation scientifique entre nécessité, omniprésence et imprécision ; et ce questionnement semble en fait inévitable dans un monde où la vulgarisation scientifique semble de plus en plus importante (...)
[...] Les scientifiques se tournent alors vers les classes populaires. Certains grands noms comme Comte, Raspail ou encore Flammarion tentent ainsi de rendre la science accessible au plus grand nombre. Mais à la même époque commencent à se poser les problèmes de la croyance, du merveilleux ou encore du scientisme ; et cela vient encore compliquer la marche de la vulgarisation scientifique. Dès la fin du 20ème siècle, mais surtout au 21ème, la médiatisation de masse se développe et on peut dire que de nos jours il est possible de parler d'une universalité concrète de la science : on a abandonné la simple théorie de l'universalité de la science. [...]
[...] Les scientifiques. Ils sont eux divisés en trois groupes et à leurs yeux, la difficulté de la vulgarisation scientifique réside surtout dans le problème de la légitimité du discours vulgarisateurs et dans celui de l'image de la science et des scientifiques : ils sont la plupart du temps complètement enthousiastes à l'idée de la transmission des connaissances. Certains scientifiques pensent que la vulgarisation scientifique est possible, et ils affirment même que l'intervention des journalistes est parfaitement légitime. Pour d'autres, ce n'est en fait pas les résultats qu'il faut transmettre, mais la démarche, les efforts et le travail des scientifiques. [...]
[...] Et cette façon de penser, de comprendre et de se comporter peut rarement s'accorder avec la lenteur des résultats scientifiques qui ne sont souvent que partiels : la science ne peut avoir immédiatement d'utilité concrète pour le grand public, et il y a à ce niveau un véritable risque de lassitude Les obstacles chez les vulgarisateurs sont liés à leurs pratiques plus ou moins adéquates. De plus les vulgarisateurs sont de plus en plus divers ! Ils ont d'une part tendance à couvrir les activités scientifiques à la mode ou mieux financées (ce qui facilite d'ailleurs la rechercher d'informations . [...]
[...] Il y a des différences fondamentales entre scientifiques et grand public. Les intérêts par exemple sont différents. Tandis que le monde scientifique semble souvent inscrit dans des choses intemporelles et universelles, le grand public à lui une certain tendance à s'intéresser surtout à tout ce qui est immédiat et qui concerne la vie quotidienne. Ces différences sont importants, et elles vont même jusqu'à engendrer deux conceptions du monde, souvent opposées. D'autre part cela peut poser un problème pour la vulgarisation, car les intérêts présumés que l'on attribue au grand public ne sont dans le fond pas forcément les intérêts réels du commun des mortels qui tournent en fait presque essentiellement autour de trois principales questions de l'origine, de l'être et de la destinée Le monde scientifique et le monde réel ne fonctionnent que rarement à la même vitesse. [...]
[...] La science est omniprésente dans nos sociétés. Si avant elle n'était qu'une affaire d'élites, elle concerne de nos jours absolument tout le monde : on est parvenu à une universalité concrète de la science. Ceci explique la nécessité de la vulgarisation scientifique de nos jours. La vulgarisation scientifique répond en fait à une véritable demande : on veut de plus en plus comprendre les tenants et les aboutissants d'une science qui a littéralement métamorphosé notre quotidien. S'il y a autant d'émissions, de revues, etc. [...]
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