Nietzsche utilise l'antithèse dans son texte pour savoir, ou plutôt démontrer, si l'homme est libre, c'est-à-dire faire ce qu'il veut quand et où il veut, grâce à la dépendance ou grâce à l'indépendance. Cependant, on peut voir un problème particulier dans ce texte, car cela repose sur la définition de la liberté. En effet, on peut considérer que l'homme est libre lorsqu'il n'est pas contraint ou alors qu'il est libre lorsqu'il est contraint. Cependant, ne devrions-nous pas avoir tous la même conception de la liberté ?
(...) Nietzsche montre que l'homme dit que tant qu'ils ne se sentent pas dépendant de quoi que ce soit, ils sont indépendant, c'est-à-dire libres. On peut supposer avec "aussi longtemps" (l1) que cela signifie qu'ils le sont déjà et que pour l'homme il est évident qu'il sera indépendant pour encore un long moment. De plus, on peut prendre la tournure de la phrase comme quelque chose qui leur parait évident. Nietzsche établit une critique et réfute cette thèse. Selon lui, l'homme est "orgueilleux" (l2) et "despotique" (l3) de penser cela. L'homme peut-être vu de cette façon car il se dit libre lorsqu'il ne dépend de rien, c'est-à-dire en l'absence totale de contrainte donc sans prendre en compte ce qui l'entoure, ce qui peut paraitre égoïste et impensable pour certains. Dans ce texte, Nietzsche explique que si l'homme admet cette constatation cela signifierait que l'homme serait capable de reconnaitre sa dépendance. En effet, il se dit indépendant tant qu'il ne dépend de rien, cela signifierait que lorsqu'il dépendra de quelque chose il deviendrait nécessairement dépendant. Il reconnaitrait lorsqu'il perd son indépendance grâce à ses sentiments qui se modifieraient. On peut prendre l'exemple d'un homme qui vit seul chez lui, il est indépendant et ne dépend que de lui-même. Si quelqu'un d'autre s'installe chez lui, il se rendra compte qu'il n'est plus indépendant car s'il veut cohabiter en bons termes, il dépend aussi de la personne qui habite avec lui (...)
[...] C'est grâce à ce cheminement que Nietzsche termine son raisonnement en aboutissant par sa thèse en dernière partie. L'auteur continue d'utiliser la métaphore des chaines pour nous exposer sa thèse. Selon lui, l'home possède nécessairement des chaines (l9). Le libre arbitre serait alors de ne pas sortir les chaines Il veut dire que l'homme possède nécessairement des contraintes pour pouvoir être libre. Sans contrainte on ne peut se sentir libre, puisque rien ne détermine nos choix. La thèse défendue par les hommes est assez utopique puisque l'absence de contraintes est impossible. [...]
[...] En effet, il démontre le fait que l'indépendance, qui est généralement un but important dans la vie des hommes, ne peut s'acquérir que lorsque l'on est à l'origine dépendant, pour pouvoir sentir lorsqu'il y a la moindre possibilité de devenir indépendant. Il dénonce donc le libre arbitre pour être une valeur impossible à laquelle il ne faut pas croire car elle n'amène qu'à une liberté imaginaire, irréelle. Cependant, toute cette démonstration ne résout pas le fait que la liberté est un but difficile à atteindre et qui nécessite des concessions pour les hommes. Le fait que la liberté ne soit atteignable qu'en présence de contraintes restreint sa possibilité et donc d'atteindre son but. [...]
[...] D'après Nietzsche, c'est la contrainte qui permet la liberté. En effet sans contrainte l'homme ne pourrait faire aucun choix donc l'absence de contrainte pourrait amener la mort. Alors qu'avec des contraintes, comme par exemple la loi, on a la possibilité de la détourner et donc d'être libre. Certes l'absence de certaines contraintes peut aussi permettre la liberté, mais l'absence totale n'est pas possible. C'est d'ailleurs ce que défend Leibniz, selon laquelle il y a nécessairement quelque chose, même si c'est infime, qui détermine nos actions, nos choix. [...]
[...] C'est-à-dire qu'il ne serait pas forcement libre dans une liberté, même si cette liberté est infime, se ressentirait du fait de l' accoutumance de la contrainte, donc de la dépendance. Selon lui, c'est en fait la dépendance qui permet d'être libre. C'est la contrainte qui amène la sensation de la possibilité de la liberté. La métaphore des chaines montre que la dépendance fait que les chaines sont tellement serrées donc la moindre liberté se fait ressentir par le relâchement des chaines. Nietzsche amène son raisonnement, sa démonstration à sa thèse. [...]
[...] S'il souffre encore, ce n'est plus que de ses chaînes nouvelles : - le "libre arbitre" ne veut proprement rien dire d'autre que ne pas sentir ses nouvelles chaînes Nietzsche, Humain trop humain II Le voyageur et son ombre Nietzsche utilise l'antithèse dans son texte pour savoir, ou plutôt démontrer, si l'homme est libre, c'est-à-dire faire ce qu'il veut quand et où il veut, grâce à la dépendance ou grâce à l'indépendance. Cependant, on peut voir un problème particulier dans ce texte, car cela repose sur la définition de la liberté. [...]
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