Dissertation rédigée sur le sujet "Vous et moi", titres apparents.
Préparation pour colle de philosophie.
[...] Alors que l'isolement du moi semblait en faire l'unique étranger incompris et incompréhensible, on observe ici que par ce rapport de consciences, le vous semble également être moins atteignable car totalement di érent du moi. Je ne peux jamais accéder à la conscience d'autrui, ni à ses pensées, et en cela, le rapport que j'ai à moi-même est bien plus unique que celui que j'ai avec le reste de la société, qui d'ailleurs peut m'apparaitre comme une illusion : Descartes, dans ses Méditations, en arrive d'ailleurs à se demander s'il ne pourrait pas être le seul homme pensant, puisqu'il ne peut être sûr que de sa propre capacité à penser ; il écrit : « lorsque je dis que j'aperçois des hommes dans la rue depuis ma fenêtre, je devrais dire que je juge que ce sont des hommes, car je ne vois en fait que des chapeaux et des manteaux ». [...]
[...] Néanmoins, La création d'une société repose également beaucoup sur la législation, et le droit. Le rapport du « vous » au « moi » est donc conditionné par certaines règles, coutumes, lois : le vous ne peut tuer le moi, le moi doit le respect au vous Pour bien vivre ensemble, le vous et le moi forment un pacte qui est expliqué dans Du contrat social, de Rousseau, qui établit qu'une bonne organisation sociale repose sur un pacte garantissant l'égalité et la liberté entre les citoyens. [...]
[...] Le « vous », au sens de collectivité, insère le moi particulier dans une communauté, par le reconnaissance comme semblable. fl fi ff fi fl ff fi ff fi fi Page 1 sur 5 Colle spé n°1 Vous et moi 24/03/2022 Dans La lutte pour la reconnaissance, Axel Honneth résume la thèse hégélienne en montrant qu'il procède d'une thèse spéculative selon laquelle la formation du pronom « je » dans la pratique, présuppose la reconnaissance réciproque entre sujets. C'est seulement quand chacun de 2 individus se trouvent con rmés dans son activité propre par son vis-à-vis, qu'il parvient à se comprendre lui-même comme un « je » individualisé, et que l'autre aussi. [...]
[...] Le devoir moral A partir du moment où un individu rencontre un autre individu, une reconnaissance s'e ectue. Cette reconnaissance est avant tout celle de deux visages qui prennent conscience en même temps et de la même manière du fait qu'ils se renvoient mutuellement à leur propre humanité par un phénomène de ré exion. Mais dans le même temps, cette reconnaissance mène à une volonté de dominer l'autre. Levinas, dans Ethique et In ni, explique que tant que je me contente de regarder le visage d'autrui, je n'en fait qu'un objet. [...]
[...] Le poids du nombre des individus crée donc une forme de déséquilibre, qui reste présent même lorsqu'on parle du « vous » dans le sens de vouvoiement d'un individu singulier : cette marque de politesse appuie sur le respect qu'on éprouve envers un individu, et le place de manière hiérarchiquement supérieure au moi. Bergson met en avant ce déséquilibre dans le Discours sur la Politesse, dans lequel il montre que la politesse sincère place autrui toujours avant soi, et semble donc être l'a rmation d'une asymétrie fondamentale : « Vous d'abord, moi ensuite. ». [...]
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