Il semble évident que tout homme est conscient de sa mortalité, il sait de tout évidence que l'échéance de sa vie est sa mort. Quoi qu'il fasse, il n'a d'impact ni sur la réalité de sa mort (qui arrivera forcément), ni sur le savoir de sa mort prochaine. Cependant il semble, à la lecture du "faut-il" de la question, qu'on puisse s'interroger sur la possibilité qu'a l'Homme utiliser sa connaissance du savoir dans le but de mieux vivre. En effet, le sujet suppose en fait que nous puissions avoir un intérêt à vivre comme si nous ne devions jamais mourir. C'est-à-dire que l'Homme, bien qu'il n'ait d'influence sur sa mort et son savoir, puisse s'en servir dans la visée d'atteindre la "bonne vie" (...)
[...] En fait, nous pouvons parvenir à vivre avec l'idée de la mort si nous réussissons à la nier. Mais ne pouvons-nous pas accepter l'idée de la mort tout en vivant sans crainte ? Sommes-nous obliger de nier la mort pour vivre dans la sérénité ? Une telle vie, si elle est possible, nous ramènerai à l'idée selon laquelle nous pourrions vivre comme si nous ne devions jamais mourir. La mort est ce qui définit la fin de notre vie. Par nature, lorsque la mort se présent, la vie n'est plus. [...]
[...] En effet, ce dernier bien qu'il se sait mortel, parvient à mener une vie dans laquelle son bonheur est pur car il sait aussi que la mort ne lui arrivera jamais. Certes, la mort arrivera mais lui ne sera plus, en ce sens il est immortel Cette immortalité n'est pas réelle et il le sait bien, c'est pour cette raison qu'il vit comme s'il n'allait jamais mourir tout en sachant que c'est faux. Ainsi, il faut vivre comme si nous ne devions jamais mourir, mais cette vie doit être celle du sage. En ce sens et en ce sens uniquement, la réponse positive à la question est possible. [...]
[...] Mais le fait de se dissimuler la vérité sur notre mort, en d'autre terme, le fait de vivre comme si nous ne devions jamais mourir n'est-ce pas ce que nous faisons naturellement ? Le questionnement suppose que ça ne soit pas une chose naturelle et qu'elle nécessite un travail sur soi, mais n'expérimentons nous pas au quotidien notre refus de cette réalité qui est notre mortalité ? De plus le rien que représente la mort pour Epicure ne justifie pas au contraire cette forme de crainte qui est l'angoisse ? [...]
[...] Le comme si ne révèle-t-il pas tout simplement une incapacité de faire autrement que le mensonge ? Ne montre-t- il pas que nous n'avons d'autre choix que de se mentir, à cause justement de ce savoir immuable de la mort ? Dans quelle mesure nous est-il nécessaire de vivre dans l'illusion d'une immortalité pour atteindre la vie bonne ? Première partie Ni nous croire immortels, ni craindre la mort : traitement épicurien Tous les Hommes se savent mortels et de ce fait ne peuvent vraiment se persuader d'une immortalité quelque conque. [...]
[...] Ainsi, on peut souvent entendre on meurt qui révèle de la non-implication de l'Homme dans le fait de mourir. Par ce jeu de langage, l'Homme parvient à échapper à la conscience de sa mort en rendant tous les Hommes propriétaires de cette mort et de fait à personne réellement. Ce on meurt est une façon pour l'Homme de vivre dans l'illusion de son immortalité, comme s'il n'allait jms mourir Cette attitude de l'Homme envers sa mort, tous les efforts qu'il met en œuvre pour oublier sa mort, révèle l'incapacité de l'Homme à se fixer sur ce qu'il y a d'important. [...]
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