Liberté, contrainte, société, citoyenneté, loi, droit inaliénable, Robinson Crusoé, Diogène
Régulièrement, les actions que nous effectuons se heurtent à certaines limites. Qu'il s'agisse de la loi, de nos pratiques familiales ou du souci de ne pas causer de tort à ceux qui nous entourent, la portée de nos choix trouve des résistances et des oppositions. Ce faisant, ces contraintes empiètent sur notre liberté d'agir, et l'on serait tenté de dire qu'à l'inverse, vivre librement consisterait donc à s'affranchir du maximum d'obligations et de règles, afin d'expérimenter la véritable liberté. Autrement dit, vivre sans contraintes, est-ce vivre librement ?
[...] Par conséquent, pour commettre son crime sans risquer le châtiment, Lafcadio prend soin dans Les caves du Vatican de ne pas être entendu. Il ne se sent pas libre parce qu'il ignore qu'il existe des règles, mais parce qu'il choisit de les enfreindre. Si j'ai le droit de tuer impunément, je prends le risque inverse d'être moi-même tué sans que la société ne trouve à y redire. Autrement dit, l'existence de nos droits propres se heurtent aux droits de ceux avec qui nous vivons. [...]
[...] Ainsi, il semble donc que notre liberté soit d'abord limitée par l'existence des autres à qui l'on concède les mêmes droits que nous. Mais la liberté se définit comme une contrainte surmontée car il n'y a de liberté que sociale La société permet la liberté A l'inverse, en supposant que nous vivions seuls, serions-nous pour autant libres ? Sur son île déserte, Robinson Crusoé peut faire ce qu'il veut. Il est affranchi des règles privées (il n'a pas sa famille avec lui), des règles sociales (il n'y a pas de société autour de lui) et des règles légales (aucun État n'existe sur cette île). [...]
[...] Vivre librement, est-ce vivre sans contraintes ? Régulièrement, les actions que nous effectuons se heurtent à certaines limites. Qu'il s'agisse de la loi, de nos pratiques familiales ou du souci de ne pas causer de tort à ce qui nous entourent, la portée de nos choix trouvent des résistances et des oppositions. Ce faisant, ces contraintes empiètent sur notre liberté d'agir, et l'on serait tenté de dire qu'à l'inverse, vivre librement consisterait donc à s'affranchir du maximum d'obligations et de règles, afin d'expérimenter la véritable liberté. [...]
[...] Dès lors, son existence n'est que travail. Il ne dépend de personne et personne ne dépend de lui, et Robinson n'a donc que lui-même sur qui compter. Dans ce contexte, l'idée même de liberté n'a pas de sens : de quoi Robinson est-il libre s'il risque à tout moment de mourir ? En d'autres termes, le concept de liberté n'a de sens que s'il est rapporté à la société qui l'institut. En précisant que "les hommes naissent libres et égaux en droit", la Constitution rappelle implicitement que les notions de liberté et d'égalité n'ont de sens que si elles sont appliquées à un collectif, en l'occurrence la société. [...]
[...] Dans cette perspective, nous verrons dans un premier temps que vivre sans tenir compte des contraintes permet à première vue d'être libres, avant de voir que ce que nous prenons pour des contraintes constitue en fait les conditions de notre liberté. Vivre sans tenir compte des contraintes permet à première vue d'être libre Nous vivons entourés de contraintes Dans nos démocraties modernes, nous bénéficions généralement d'un certain nombre de libertés : liberté d'aller et venir, liberté de travailler et de se syndiquer, d'exprimer démocratiquement son opposition, liberté de vote, liberté d'avoir un culte ou de ne pas croire, etc. [...]
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