Sciences humaines et arts, Société du risque, climat géolopolitque, climat insécuritaire, Howard Becker, déviance, transgression, Ulrich Beck, ressentiment collectif, extrême droite, Emile Durkheim, préoccupations sociales, xénophobie
Il serait tentant, en se basant sur le climat géopolitique et social global actuel, de se laisser aller à une analyse sauvage d'où ressortirait une idée de vie sociétale risquée, incertaine. Cependant, afin de traiter cette question avec minutie, il semble nécessaire de commencer par définir ce qu'on entend par cette notion de "société du risque". En effet, il ne faut ici pas se laisser prendre au jeu politique de certains individus dont les enjeux premiers sont de rendre compte d'une réalité faussée du risque et du climat sécuritaire. Nous en parlerons par la suite, car il semble pertinent d'expliciter cette question centrale qu'est le risque aujourd'hui, car il est porteur de diverses problématiques auxquelles sociologues, politiques, historiens, etc. tentent de répondre.
[...] On constate 4 types de cultures face à une société du risque : une culture hiérarchique et bureaucratique, une culture individualiste et compétitive, une culture égalitaire et communautaire et pour finir, une culture fataliste. Cette typologie vise à démontrer l'existence d'une spécification culturelle à la perception et au traitement des risques, ce qui nous permet de dire ici que celle-ci englobe un vaste nombre de cultures différentes, donc de sociétés différentes. D'un point de vue plus concret, on peut concevoir notre société contemporaine occidentale comme une « société du risque », car comme on l'a mentionné maintes fois ici, le climat d'insécurité grandissant est un critère important dans la définition d'une telle société. [...]
[...] Chaque forme de vie sociale a son propre portefeuille de risques. Partager les mêmes valeurs, c'est aussi partager les mêmes craintes, et inversement les mêmes certitudes » (DOUGLAS, WILDAVSKY pp.11). En appuyant sur le fait que cette cohésion sociale de par l'homologie de la perception des risques crée une véritable solidarité, on comprend bien l'enjeu primordial qu'est le risque dans ce qu'on nomme ici « société du risque ». C'est d'ailleurs ce que Patrick PERETTI-WATEL mentionne dans La société du risque, ouvrage dans lequel il développe sa théorie de détermination culturelle de la perception du risque (PERETTI-WATEL, 2010). [...]
[...] Outsiders: Études de sociologie de la déviance. Paris: Éditions Métailié. https://doi.org/ 10.3917 /meta.becke Ulrich Beck, La société du risque. Sur la voie d'une autre modernité, trad. de l'allemand par L. Bernardi. Paris, Aubier p. Anders, Günther, L'obsolescence de l'homme, (1956), Beck : Munich. [...]
[...] La société du risque. Paris: La Découverte. [...]
[...] C'est donc la réaction du groupe qui détermine le degré de transgression, de déviance. Cette idée paraît particulièrement intéressante parce qu'elle permet de démontrer ce caractère de « fait social » de l'acte déviant, délinquant ou criminel. Le risque est également abordé par Ulrich BECK dans son ouvrage La société du risque, sur la voie d'une autre modernité, œuvre dans laquelle il démontre que la question du risque est désormais au cœur des préoccupations sociales et politiques de nos sociétés contemporaines (BECK, 1986). [...]
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