Le vivant ? Qu'est-ce ? Cette définition pose problème du fait de la diversité du vivant. Il existe néanmoins trois caractères principaux qui déterminent l'appartenance à ce groupe, qui sont : le principe d'autoconservation, grâce aux échanges avec le milieu extérieur, l'autorégulation plus connue sous le nom de reproduction et enfin l'autoréparation, qui est la possibilité pour les êtres vivants de régénérer leur matière, cette dernière capacité étant limitée.
Ces principes semblent loin de l'activité d'une machine, mais ils nous renseignent sur les capacités du vivant, non sur son fonctionnement (...)
[...] On pourrait également être tenté de penser qu'elle est également vraie en pratique du fait de la possibilité pour l'homme de cloner des êtres vivants. Le clonage est-il la création de la vie ? Le clonage n'est qu'une copie de la vie. L'homme ne sait fabriquer la détermination aléatoire du vivant et c'est probablement grâce à ce côté aléatoire que le vivant a pu s'adapter à diverses conditions de vie pour survivre. L'homme ne peut donc pas prétendre qu'il sait créer le vivant. [...]
[...] Nous n'avons plus besoin de nous remettre en cause puisque nous sommes des machines. C'est donc notre créateur et nous, qui sommes à l'origine de nos actes les moins vertueux. Pourquoi alors certains hommes s'évertuent à prouver le contraire ? Ces hommes-là ont peut être peur de n'être qu'une machine, ce qui amoindrirait la supériorité supposée du vivant et plus particulièrement celle de l'homme. L'homme a également une volonté d'indépendance, or, le fait qu'il soit une simple machine anéanti son libre arbitre. [...]
[...] Il semble qu'il serait plus sage de suivre la thèse épicurienne jusqu'à sa fin. En effet, dans cette dernière, l'ataraxie ne survient pas après l'assouvissement des désirs, elle est le moteur de la régulation de ces derniers. L'ataraxie nous permettrait alors de ne plus craindre notre ignorance face à nous-même et ainsi de pouvoir procéder à une recherche désintéressée sans imposer de dogme pour répondre à nos questions. Dire aujourd'hui que le vivant n'est qu'une machine, ou le contraire, est une affirmation arbitraire commandée par nos croyances. [...]
[...] La découverte de l'ADN illustre bien cette thèse. En effet, c'est par la transmission du programme génétique que les êtres vivants se renouvellent et se reproduisent. Chaque brin d'ADN, chaque codon, chaque base azotée permettent de coder la création de telle ou telle protéine, tout comme la formule est nécessaire pour que l'ordinateur puisse calculer. L'évolution du monde du vivant n'est autre que l'évolution de son programme génétique, qui est à l'origine de la création de nouvelles protéines qui auront d'autres finalités, un changement de code en quelque sorte. [...]
[...] De plus, restreindre le vivant à une machinerie impliquerait que la connaissance de l'homme est grandiose. En effet, nouveau syllogisme, le vivant est le produit d'automatismes dont certains sont connus par l'homme, l'homme a donc compris la nature du vivant, son fondement, il ne lui manque que d'achever ses découvertes concernant certains principes. Selon une image simple, l'homme connaît le fond, seules certaines formes lui demeureraient inconnues. Comment affirmer cela alors que tout le temps de nouvelles découvertes ont anéanti les anciens principes. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture