La machine est une source inépuisable de métaphore pour penser l'être vivant. Tube digestif, rotules sont les parties du corps qui évoquent des pièces mécaniques. Le c?ur n'est-il pas l'équivalent d'une pompe ? Cependant, on ne manque pas non plus d'observer que le vivant ne se réduit pas à un agencement mécanique d'organes. Il y a bien de la différence entre un être vivant et une horloge, sinon dans le fonctionnent de ses parties, du moins dans le fait que l'un à le principe de son mouvement en lui-même, pas l'autre. Ainsi certains ont jugé que l'être vivant se définissait par la possession d'un principe de vie qui l'animait, et pour cette raison l'ont appelé âme (latin anima). Un débat philosophique s'est donc institué qui oppose les mécanistes et les vitalistes. Ce débat est de savoir, si on peut assimiler le vivant à une machine.
[...] Le vivant se caractérise également par une tendance à maintenir sa formule d'organisation et à la reconstituer si besoin est. Elle se manifeste dans ce que les anciens nommaient la vis medicatrix naturae, c'est-à-dire la puissance restaurante de la nature (reconstitution des tissus, réduction des fractures, etc.). Il y a un principe de sauvegarde qui semble à l'œuvre dans un organisme. En un mot l'être vivant semble animé d'une force interne qui vise à réaliser son unité. Est-ce que cet être vivant si particulier qu'est l'homme est assimilable à une machine ? [...]
[...] Et le travail réduit à la force ramène l'homme au rang de l'animal. L'analyse que propose Marx du travail aliéné, dans les Manuscrit de 1844, est désormais célèbre et dégage une double aliénation qui caractérise selon lui le travailleur moderne. Ceux dont le travail se limite à l'exercice d'une force physique toujours appliquée de manière identique, Marx les appelle prolétaires. La fatigue qui résulté de cette répétition de l'effort et le caractère absurde d'une tâche dont on ne perçoit pas la signification, font du travailleur une bête de somme, une machine, attachée à son travail par le simple besoin d'assurer sa subsistance. [...]
[...] Or, si le travail du prolétaire est si prenant physiquement et si appauvrissant qu'il ne lui permet pas d'autre activité que celle de la satisfaction de ses seuls besoins, l'homme perd ce qui fait sa spécificité. En conclusion, si le vivant semble pouvoir être assimilé au mécanisme de la machine, il n'en pas pour autant une. Cette unité, cette force intérieure et cette autonomie qu'il a en lui le sépare sans nul doute de la machine. Cependant le plus particulier des vivants, l'homme se voit parfois dominé par une société industrielle qui l'abaisse quasiment à l'état de machine. [...]
[...] Le problème sera en effet de savoir si le mécanisme du vivant fait de lui une machine. Si dans un premier temps nous montrerons par l'appui de Descartes que le corps du vivant fonctionne mécaniquement telle une machine, il conviendra ensuite de démontrer que le vivant par sa spontanéité et sa capacité de reproduction n'est en rien une machine, et d'autant moins l'homme qui possède une pensée, une conscience beaucoup plus développée que les autres vivant. Cependant, l'homme à travers la société et au moyen de la révolution industrielle va se laisser assujettir, et se rapprocher de la bête, voire même peut-être de la machine. [...]
[...] Méthodologie philosophie 1er semestre Sujet de dissertation: Peut-on assimiler le vivant à une machine ? La machine est une source inépuisable de métaphore pour penser l'être vivant. Tube digestif, rotules sont les parties du corps qui évoquent des pièces mécaniques. Le cœur n'est-il pas l'équivalent d'une pompe ? Cependant, on ne manque pas non plus d'observer que le vivant ne se réduit pas à un agencement mécanique d'organes. Il y a bien de la différence entre un être vivant et une horloge, sinon dans le fonctionnent de ses parties, du moins dans le fait que l'un à le principe de son mouvement en lui-même, pas l'autre. [...]
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