Dissertation de Philosophie de niveau Terminale L répondant à la question suivante : Le vivant a-t-il des droits ?
[...] Il semble nécessaire de souligner que, dans ce cas, c'est plutôt le traumatisme psychologique des parents dans l'incapacité de faire leur deuil qui a suscité de telles réactions plus que le droit à la vie en lui-même. La bioéthique pose énormément d'autres questions : faut-il préserver les espèces animales ou végétales ? A partir de quand un traitement médical devient-il trop lourd ? Doit-on aider un patient condamné à mettre fin à sa vie ? Autant d'interrogations qui n'ont de cesse d'opposer les Hommes, car il est impossible de les unir autour de valeurs morales communes. [...]
[...] Pour nous, il semble que la nature remplisse une fonction capitale dans notre système de travail, que nous la considérions comme matière première à transformer, comme utile, ou inutile etc. Or les peuples primitifs ont-ils le même rapport à la nature ? Notre conception scientifique du monde nous a peut-être amener à une plus grande lucidité et donc à moins de sensibilité en quelque sorte. Il semble que la nature, dans certaines cultures, soit encore objet de culte, objet de fascination. [...]
[...] D'un point de vue simple, il semble difficile de nier que l'être humain dispose de droits. Selon Epicure, certains peuples ont rendu le droit utile, par la convention préalable selon laquelle, il faut vivre sans offenser ni être offensé. C'est par l'élaboration de lois que l'on forme la justice, nécessaire à la coexistence pacifique des Hommes. La justice humaine est donc une convention, elle est arbitraire. Mais on ne peut nier son existence. Dans notre société occidentale, l'Homme s'est attribué avant tout le droit de définir, et d'attribuer à son tour des droits. [...]
[...] Il semble par conséquent, que nous soyons de plus en plus légitimés à assurer des droits aux vivants. Nous venons de mettre en évidences différents aspects à partir desquels nous pouvons affirmer que tout vivant dispose de droits. Il s'avère cependant évident, au regard de la réalité qu'une telle conviction pose problème. En effet, il est clair que tous les vivants ne disposent pas des mêmes droits, voire même que l'animal, ou l'environnement naturel ne disposent d'aucun système de droits auquel se rattacher, sur lequel baser un modèle de vie. [...]
[...] Pourtant, nous continuons à marchander la vie du chien (comme dit précédemment), la valeur de la vie d'un poisson, de l'arbre qui est ensuite transformé etc, il semble par là que la vie de l'animal, ou de la nature ait incomparablement moins de valeur que la nôtre, dans notre esprit évidemment, voire qu'elle n'en ait pas du tout. Notre travail, passe par la sous-valorisation, et la valorisation monétaire de notre environnement, et ceci semble effacer toute possibilité d'un quelconque droit du vivant. Nous utilisons le vivant pour satisfaire nos intérêts. [...]
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