Le sujet que nous nous proposons d'étudier ici, porte sur le thème biblique de la visitation et de ses diverses représentations dans l'art chrétien médiéval. Ce thème, longtemps considéré comme un épisode secondaire, fut effacé par l'épisode précédent (l'Annonciation) lui même considéré comme le paroxysme de l'arrivée imminente du sauveur sur terre. Par conséquent, l'engouement pour la rencontre des deux femmes, ne se diffusera plus largement qu'à partir de la seconde moitié du Moyen Âge.
C'est pour cette raison que nous étudierons les différentes possibilités qui ont pu influencer les artistes français de cette époque. Ce qui nous amènera, par la suite, à nous interroger sur l'évolution et le développement du thème tout au long de cette période.
[...] L'artiste dans ce groupe a vraiment réussi à représenter les sentiments d'humanité, de tendresse et d'affection qui unissent les deux femmes. Il nous est donc possible d'affirmer que les artistes puisent alors leur inspiration des deux formules, prenant la bible pour source permanente et plus précisément la scène que décrit Saint Luc. De nouveaux horizons leur sont alors désormais ouverts, et comme l'explique Emile Mâle, nous devons aux artistes du 13e siècle plusieurs innovations du même genre. Tout en restant profondément respectueux de la tradition, ils se sont efforcés d'introduire la vie dans l'art encore immobile du 13e siècle. [...]
[...] Leurs sources, et en l'occurrence ces différents manuscrits, pouvaient être de production carolingienne comme de provenance orientale. D'autre part, ces manuscrits étaient gardés par les moines, c'est pour cette raison que la sculpture des 11e et 12e siècles apparaît être surtout un art monastique. Néanmoins, les moines, n'étant pas tous des artistes, devaient alors dicter les scènes qu'ils souhaitaient voir représentées à l'aide des manuscrits enluminés. Les artistes français du 12e siècle vont alors se partager entre les deux traditions que les miniaturistes leur avaient fait connaître, à savoir les formules Hellénistique et Syrienne. [...]
[...] L'explosion de joie qu'il pouvait laisser transparaître et la quantité de sentiments qui se dégageaient de la scène, ne devaient pas cadrer suffisamment avec l'idéal de piété imposé à l'époque par l'Eglise. C'est pour ces diverses raisons que les artistes ont été plus ou moins contraints de faire évoluer la scène et ses représentations. Certaines fois, ils ont adopté un placement de Marie et d'Elizabeth face à face, qu'ils ont réunies par une simple étreinte de la main. Ni trop discrète, ni trop exubérante, cette représentation se retrouve dans bon nombre d'œuvres sculptées de cette époque (annexe et même jusque dans certains manuscrits datant du 15e siècle. [...]
[...] Verset 39-45 : Elle entra chez Zacharie et salua Elisabeth. Or, dès qu'Élisabeth eut entendu la salutation de Marie, l'enfant tressaillit dans son sein et Élisabeth fut remplie du Saint-Esprit. Alors elle poussa un grand cri et dit : "Tu es bénie entre les femmes, et béni le fruit de son sein ! Et comment m'est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne à moi ? Car, vois- tu, dès l'instant où ta salutation a frappé mes oreilles, l'enfant a tressailli d'allégresse en mon sein. [...]
[...] Place des victoires, Paris Annexes 1. Basilique de Parenzo, Croatie Mosaïque Vers Porche de l'abbaye Saint Pierre de Moissac, Portail Sud Vers 1115- Notre Dame du Port, Clermont-Ferrand Chapiteau sculpté Vers 1150- Cathédrale de Reims, ébrasement droit du portail central Vers Cathédrale Notre Dame de Chartres, Portail Sud Vers Cathédrale Notre Dame de Paris, Clôture du chœur 13e siècle 7. Notre Dame de La Charité sur Loire, Tympan du portail Nord Vers Cathédrale Notre Dame de Chartres, portail occidentale Partie du vitrail de la vie du Christ 12e siècle 9. [...]
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