L'effet de groupe, aussi appelé conformisme en philosophie, désigne la tendance à agir selon les comportements les plus usuels de la société, à s'aligner sur les croyances et pratiques de la majorité aux dépens de ses propres convictions, de façon plus ou moins consciente. Ce conformisme concerne toute personne vivant en groupe, dès lors, par exemple, qu'elle se soumet aux lois et règles sociales établies par ce groupe. Au quotidien, il apparaît également dans nos comportements, nos goûts, nos modes (vestimentaires, musicales, etc), voire nos pensées et opinions. À l'extrême, on peut considérer que le conformisme est l'oubli de soi-même dans le but d'être “un parmi les autres”, “un comme les autres”.
[...] L'homme doit se servir de celle-ci pour ne pas céder à la lâcheté du choix du conformisme, qui permet de ne pas avoir à assumer totalement la responsabilité de ses actes et pensées. Ainsi, Henri Pena Ruiz écrivait : «Être réaliste, c'est tenir compte de la réalité telle qu'elle est. Être conformiste, c'est s'en contenter. [...]
[...] L'anti-conformisme n'est-il pas qu'une autre forme de conformisme ? L'identi cation à un groupe se fait par des goûts communs, des idéologies communes mais, réciproquement, le groupe in ue sur notre façon de penser, sur ce que l'on aime, etc. L'expression “tous les goûts sont dans la nature” n'est pas exacte : les goûts ne sont en aucun cas naturels mais en grande partie déterminés par notre groupe social, nos habitudes alimentaires liées à notre mode de vie, la mode (vue et revue à travers les médias, la publicité2, les tenues vestimentaires portées par la majorité, etc.), etc. [...]
[...] Parfois, ce conformisme est inconscient. D'autres fois, il est volontaire : on préfère sacri er ses propres idées, ses propres convictions, pour entrer dans un groupe et ne plus être seul. Jean-Jacques Rousseau écrivait ainsi : Désirant être connu par les autres, on se conforme aux images qui leur plaisent, et l'on perd de vue ce que l'on est. C'est le poids du regard des autres qui nous pousse notamment à agir ainsi : il est ainsi considéré comme normal d'appartenir à un groupe, de ne pas être en marge de la société, seul, même si individuellement, tout le monde se défend d'être mouton” qui suit la majorité. [...]
[...] À l'extrême, on peut considérer que le conformisme est l'oubli de soimême dans le but d'être parmi les autres”, comme les autres”. L'expérience de Solomon Asch : En 1951, le psychologue Solomon Asch crée une expérience visant à prouver l'importance du conformisme des individus dans un groupe. Il demande à des individus de participer à un test de vision où il faut comparer des lignes. Chaque individu doit énoncer sa réponse à haute voix. En fait, les individus sont testés avec des complices du psychologue, qui diront, à chaque fois, la même mauvaise réponse. [...]
[...] Comment s'applique-t-il dans notre quotidien ? Pouvons-nous y résister ? Nous expliquerons tout d'abord pourquoi l'homme recherche le conformisme, puis ce que cela entraine, avant de nous interroger sur l'attitude anti-conformiste. I. Se conformer pour être reconnu par les autres. Naturellement, dès l'enfance, l'individu a besoin de s'intégrer à un groupe, d'être reconnu par les autres. C'est pourquoi il va, inconsciemment, adopter des règles sociales et des codes liés au groupe et selon lesquels il va agir. Ces règles et codes résultent également de l'éducation, qui transmet au sujet une façon d'être conforme à ce qu'on attend du sujet au sein du groupe (de la société par exemple). [...]
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