Synthèse de Philosophie niveau Master sur le visage comme expérience esthétique.
[...] Un phénomène aujourd'hui se retrouve : la photographie d'enfants par la mise en scène. Cette méthode de photo souvenir laisse entrevoir la vision du photographe. Le photographe devient acteur et non plus spectateur par la mise en scène et par le besoin de trop en dire sur les traits du visage. Est-ce une forme de domination ? L'enfant est il si malléable, se perd il si facilement ? N'a-t-il pas conscience de lui ? Se sent-il investi par autrui ? [...]
[...] Dans ce visage très sévère l'afghane nous domine par sa faiblesse. Elle en impose et parait pourtant fragile. Mais il n'y a rien à voir car l'attirance du centre de sa pupille tellement profond, nous fait perdre tout notre besoin de curiosité, de connaissances sur le personnage. On suppose que Mc Curry a retrouvé cette même personne grâce à ce regard. Ce qu'il y a de commun avec son passé est son œil mais il ne semble rien dire, mais il en dit plus que son visage. [...]
[...] On peut penser alors que la photo va faire perdre toute recherche implicite du visage, toute connaissance et psychologie du personnage. Le spectateur serait alors lascif. La photo et son apparition ont fait trembler l'histoire de la peinture en pensant justement que celle-ci n'aurait alors plus aucune fonction. Cependant on constate dans certains cas, que la photo est un révélateur de ce qui demeure dans le visage. En effet, malgré la description traits par traits qu'elle implique, elle peut imposer une énigme, une sensibilité, une expérience esthétique. C'est ce que nous allons voir grâce à deux exemples. [...]
[...] est-ce une image transparente ? Lorsque je suis face à autrui je ne sais donc rien, je ne m'investi pas en lui? Nous allons éclairer notre pensée en étudiant des représentations. Nous allons voir dans un premier temps ce qu'implique la valeur du visage faussement explicite, et comment s'en débattre. Puis dans un second temps nous nous pencherons sur le restant du visage, le visage a-t-il la même force dans le temps et est il une valeur explicite de la beauté intérieure ? [...]
[...] Le visage de l'être aimé est caché sous un voile, on ne peut le voir, le distinguer. En amour on ne voit pas les caractéristiques physiques, le corps est totalement absent, invisible, il n'a aucun pouvoir, c'est l'âme qui est présente, dans toute sa puissance. D'ailleurs lorsque l'on énumère les raisons qui nous poussent à aimer l'autre, c'est que notre amour est en train de se dissoudre ou l'est déjà. Selon Pascal : on aime toujours selon des qualités empruntées En amour le visage de l'autre devient invisible. [...]
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