Les hommes, en tant qu'ils sont guidés par des intérêts égoïstes, s'opposent les uns aux autres c'est la lutte de tous contre tous (cf. HOBBES). Mais leur raison les pousse à conclure une paix fondée sur un contrat social. De ce contrat naît l'Etat qui se donne pour l'incarnation de la raison collective (...)
[...] La raison peut devenir totalitaire. Il. Antithèse : la raison est génératrice de violence car, en tant qu'elle est faculté d'ordre, elle s'érige en instance répressive. argument. Raison et névroses La psychanalyse a montré que désirs et passions sont essentiels à l'homme, mais qu'ils s'opposent au principe de réalité. est pourquoi la raison comme intériorisation du principe de réalité doit refouler les désirs inadéquats à la vie sociale. La raison est ainsi une instance de refoulement. Or le refoulement est source de névroses. [...]
[...] Il y nous dit Hobbes, une inévitable lutte de tous contre tous. Tant que les hommes sont guidés par des intérêts égoïstes, ils s'opposent les uns aux autres. Toutefois, partout où les hommes font usage de leur raison pour régler leurs litiges, il semble que la violence qui risque d'en découler est remplacée par les voies du dialogue. La raison aspire en effet à l'accord des esprits, par la reconnaissance de principes qui sont ceux de la logique. De plus, la philosophie rationaliste confère à la raison la fonction de restaurer la paix intérieure en réprimant la violence des passions. [...]
[...] La raison est-elle source de violence ? 1. Thèse : la raison ne peut être source de violence car, en tant qu'instance intellectuelle et morale, elle rétablit l'ordre contre la violence issue du désordre des passions. argument : raison et passion La raison juge que la passion est néfaste pour l'individu puisqu'elle engendre une altération du jugement, un rétrécissement de la conscience et une dépossession du libre arbitre. Rappelons que le mot de passion signifie en grec maladie (pathos) et en latin subir (patior). [...]
[...] Même la réflexion philosophique est une forme de violence. C'est une violence qui veut être faite aux préjugés, à l'erreur et à l'ignorance. Nous avons donc montré que la raison, dans son exercice le plus profond, n'était pas une source de violence. Néanmoins, elle ne s'y oppose pas, à condition que celle-ci ne porte pas sur autrui mai sur toutes les idées fausses qui font régner l'ignorance parmi les hommes. Ainsi, la raison peut-être source de violence, lorsque celle-ci est constructrice et pas destructrice. [...]
[...] Donc la raison peut provoquer par son exercice des confits intérieurs plus violents que ceux qu'elle se proposait initialement de réprimer. argument : raison et exclusion Certes, il y a un contrôle rationnel de la violence des individus à travers Y Etat, mais un tel contrôle peut favoriser le déchaînement de la violence collective sur un bouc-émissaire : exemple, le délire collectif de l'Allemagne nazie. (cf. l'analyse du bouc-émissaire par René GIRARD dans La violence et le sacré). argument : raison et totalitarisme Apparemment tout oppose les idéaux des Lumières avec la barbarie qui s'est abattue sur l'Europe au s. [...]
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