Un enfant qui en maltraiterait un autre dans la cour de l'école en exerçant sur lui une violence physique serait sans doute immédiatement puni par une institutrice attentive aux événements de la récréation. Dès lors, nous pouvons nous demander en quoi la violence peut être l'échec de la justice, ou si elle est au contraire ce qui engendre la nécessité d'avoir recours à cette dernière.
[...] Sans aller jusqu'à dire que la violence est l'échec de la justice, nous pouvons envisager que la justice contribue dans certains cas à autoriser la violence. Par ailleurs, on ne peut certifier que la justice sanctionne toute forme de violence. Lorsque l'on s'intéresse aux manifestations de violence dans le monde entier, on constate qu'elles ne sont pas sanctionnées . La guerre en Iraq, qui oppose les Etats Unis aux Irakiens, entraine une terrible violence, autorisée par la justice, puisque tout pays a le droit de déclarer la guerre à un autre. [...]
[...] Cela sous- entend que la justice est antérieure à la violence. Il est alors nécessaire d'envisager un autre sens du mot justice que celui d'institution, si l'on veut étudier la violence en tant que phénomène postérieur à la justice, puisqu'elle semble en être l'échec. Dès lors, nous pouvons étudier la justice dans son sens plus moral et plus individuel, au sens de ce qui est juste pour l'être humain en général.Puisque la violence est échec de la justice, elle serait dans ce cas là considérée comme une injustice, comme quelque chose qui n'est pas juste pour l'individu. [...]
[...] Ceci est la preuve d'un échec de la justice morale d'une personne. De plus, on constate que cet acte de violence, s'il est connu d'autres individus, va être puni par la justice en tant qu'institution juridique d'une société. A partir de là, nous pouvons constater que la justice est à la fois antérieure et postérieure à la violence. Il semble alors que la justice morale de chaque être humain, qu'elle soit la même pour tous ou pas, nécessite la mise en place d'institutions afin d'établir une justice commune. [...]
[...] Le rôle de la justice sera alors de sanctionner tout excès de violence, et le fait qu'un film soit en partie responsable ne changera rien. Nous ne pouvons donc pas imputer à la justice la responsabilité de la violence visible dans de nombreuses sociétés. Cependant, bien que la violence ne puisse totalement provenir de l'échec de la justice, en particulier si l'on entend par justice une institution juridique commune, il est évident qu'elle peut y contribuer, ou en tout va l'encourager. En effet, le laxisme de la justice peut nourrir la violence en ne la sanctionnant pas réellement. [...]
[...] Dans ce cas, la violence peut apparaître comme l'échec de la justice au sens où la justice internationale, universelle, ne suffit pas à l'empêcher. Il est alors possible de penser que la violence rencontrée chaque jour dans notre société est due à notre mauvais exemple de la justice des Etats. Nous pouvons alors nous interroger sur le rôle de la justice en général, et constater que cela semble être ce qui doit structurer une société , et faire respecter les droits de chacun, c'est-à-dire la liberté et l'égalité. [...]
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