Jean-Jacques Rousseau, Voltaire, Du Contrat social, libre arbitre, liberté de choisir, progrès de l'humanité, décadence de la civilisation, droit naturel, pacte social
L'état de nature et la nature humaine: Le concept d'état de nature est un concept classique à l'époque de Rousseau. Il désigne l'état dans lequel l'homme aurait vécu avant de vivre dans une société. Rousseau le dit lui-même, l'état de nature n'est pas un fait historique. L'état de nature est peut-être un état hypothétique, mais si on veut comprendre la nature brute de l'homme, telle qu'elle serait si elle n'était pas dénaturée par la société, il faut analyser ce qu'est l'état de nature. L'objectif est de retrouver l'homme véritable afin d'adapter à la nature humaine la meilleure théorie politique possible.
[...] Cette idée que Rousseau défend explicitement dans le Contrat social et qu'il renforce avec la notion de volonté générale, a inspiré la formulation de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. Pour cette raison il n'est pas rare de considérer Rousseau comme un père spirituel de la Révolution française. L'influence de Rousseau dans la philosophie pratique Kant aurait été si troublé par la parution de I'Émile qu'il en aurait différé sa promenade quotidienne. Kant emprunte à Rousseau l'idée que les progrès de la civilisation ne vont pas de soi, et qu'il faut réfléchir au fondement et à la finalité de l'éducation des hommes. [...]
[...] Seule une passion peut vaincre et remplacer une autre passion. La passion de la vertu est l'unique passion en mesure d'équilibrer toutes les autres. Ce jeu des passions dans lequel la raison ne peut intervenir, Rousseau l'illustre à travers son roman épistolaire et philosophique Julie ou la Nouvelle Héloïse (1761). Mais Rousseau est pessimiste quant aux progrès possibles de l'humanité. Contrairement à une conception partagée par la grande majorité des philosophes, Rousseau estime que l'humanité est née innocente mais la société en l'éloignant du règne naturel lui a fait perdre de cette innocence première et a perverti le cœur des êtres humains. [...]
[...] Voltaire appelle même à brûler l'œuvre de Rousseau. Des interdictions à la solitude: Les idées religieuses avancées dans le traité Émile ou de l'éducation (1762) valent à Rousseau de devoir fuir la France. De retour à Genève, il apprend que les thèses politiques soutenues dans son œuvre Du Contrat social ont conduit à l'interdiction de l'ouvrage là aussi. Se sentant, à tort ou à raison, persécuté de toutes parts, Rousseau se réfugie quelques mois en Angleterre chez David Hume, avec lequel il se brouille finalement. [...]
[...] La loi La loi est garante de la liberté et de l'égalité dans le corps politique. La forme de la loi est générale car elle est l'expression de la volonté générale, et la généralité assure la justice et légitimité de la loi en protégeant la liberté et l'égalité de chacun. La loi, pour être juste, ne doit donc viser aucun cas en particulier, mais peut affirmer que des cas particuliers sont possibles. La loi ne peut pas non plus placer qui que ce soit au-dessus des lois sans contredire la justice et la liberté qui devraient découler de la loi. [...]
[...] Les inégalités et le droit naturel Rousseau détermine deux sortes d'inégalités chez les hommes, les inégalités physiques f ou naturelles et les inégalités politiques ou morales. Avec les premières les hommes sont inégaux du point de vue de leurs aptitudes physiques et de leurs capacités intellectuelles. Avec les secondes les hommes sont inégaux par convention au sein d'une société qui accorde des privilèges aux uns et pas aux autres. Les inégalités sont introduites dans la société naissante avec l'apparition de la propriété privée hors d'un véritable cadre juridique, et l'opposition entre les propriétaires de terres et ceux qui travaillent réellement ces terres. [...]
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