La recherche de la vie heureuse, c'est-à-dire arriver à un état de complète satisfaction physique et morale où l'homme vit dans le bonheur et où la douleur est absente, a toujours été une priorité pour l'homme. Ainsi le confirme le philosophe français Blaise Pascal, dans son ouvrage Pensées en 1670 où il affirme que "tous les hommes cherchent à être heureux".
A chaque moment de son existence, l'homme, dans tous ses gestes, tous ses actes, toutes ses pensées, n'a d'autre objectif que d'atteindre, de parvenir à cet objectif lointain qu'est le bonheur, la vie heureuse (...)
[...] Cela nous montre donc qu'aucun homme ne peut atteindre la vie heureuse, mais ne peut que s'en approcher. On peut aussi dire qu'il y a toujours un facteur extérieur à soi même qui est toujours là pour empêcher la vie heureuse de s'installer. On pourrait prendre alors l'exemple des découvertes scientifiques des XVI et XVIIe siècle et de la confrontation entre les systèmes géocentriques et héliocentriques. Un homme comme Galilée qui aurait pu s'approcher de la vie heureuse, grâce à ce qui aurait dû être à l'époque la découverte la plus incroyable de l'Histoire, c'est-à-dire, que le soleil est le centre de notre univers et que la terre est une planète comme une autre, fût forcé de renier ses idées et de vivre sous surveillance jusqu'à la fin de sa vie à cause de l'Eglise. [...]
[...] Ses deux enfants vivent d'amour et d'eau fraiche ce que l'on pourrait assimiler à une vie heureuse. Cependant le lecteur n'adhère pas à l'histoire car elle est tout bonnement surréaliste et relève d'une utopie totale. Par la suite, la coquille dans laquelle vivent les deux personnages se fissure, le monde extérieur s'introduit dans l'île par le biais de personnages symboliques. A partir de ce moment là, l'idylle se brise et Paul et Virginie ne seront plus jamais heureux et finiront même par mourir, séparément, de malheur. [...]
[...] Elle finira par se donner la mort devant sa désillusion de ne pas atteindre son rêve de vie heureuse. Ce livre nous montre a quel point Gustave Flaubert était pessimiste face à l'idée d'être heureux. Ce pessimisme s'exprime aussi dans la correspondance qu'il a entretenu avec son amante Louise Collet où il dit dans une lettre du 18 Décembre 1853 que Le bonheur est un mythe inventé par le diable pour nous désespérer Au vu de ce que l'on vient d'énoncer, on peut affirmer que la vie heureuse est un état subjectif et relatif. [...]
[...] Parlons justement de la mort, cette menace, cette crainte, ce symbole du malheur et de la douleur que chaque homme ressent. La mort est, en fait, une représentation de tout le bonheur que les hommes n'auront pas eu pendant leur vie. Ainsi, seuls les hommes menant une vie heureuse peuvent l'appréhender avec légèreté. Car la vie heureuse s'acquiert avec temps et maturité, de manière progressive, jusqu'à un aboutissement, une apogée qui permet alors à l'homme d'atteindre la vie parfaite, heureuse et de ne plus ressentir aucune douleur, pas même celle de l'anxiété de la mort. [...]
[...] De même, le rôle de la religion dans la quête de la vie heureuse et du détournement de la peur contre la mort n'est pas négligeable. Toutes les religions prêchent pour des croyances qui apporteront des moments de bonheur et d'espoir aux pratiquants. Ainsi l'Eglise Catholique enseigne à ses fidèles qu'il y a une vie et un paradis après la mort rendant cette étape de la vie beaucoup moins effrayante. D'autres religions enseignent des points de vue qui libèrent l'homme de la peur de la mort pour le rapprocher encore plus de la vie heureuse, comme le Bouddhisme ou l'Hindouisme qui parlent de réincarnation dans leurs offices. [...]
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