Dissertation de Philosophie de niveau Lycée répondant au sujet suivant : gagne-t-on sa vie en travaillant ?
[...] Pourquoi cette ambivalence ? Quelle situation faut il préférer ? En fait out dépend de ce que représente le travail pour le travailleur lui-même. En effet, si ce n'est qu'un moyen accepté avec une triste résignation pour parvenir au bien être matériel, sans qu'il ait de rapport avec les centres d'intérêt de l'individu concerné, il sera sans doute destructeur pour sa personnalité propre qui finira par se lasser d'une activité quotidienne qui ne l'intéresse aucunement. Si, au contraire, le travail est considéré comme un projet, une fin en soi, et qu'il est librement choisi en fonction des talents personnels de la personne en question, il sera nécessairement enrichissant, comme dans Des souris et Des hommes de Steinbeck où les deux héros amis travaillent avec entrain pour réaliser leur rêve posséder une petite maison et y vivre paisiblement en élevant des lapins Mais, dans ce cas, nous avons tout de même vu qu'il existe un risque que le travail, s'il devient trop prédominant dans la vie de l'individu concerné, anéantisse progressivement tous les autres centres d'intérêt, et pour finir la personnalité de la personne elle-même. [...]
[...] Par conséquent, l'intérêt ou non du travail dépend de ce qu'il représente pour le travailleur lui-même. En effet un moyen difficilement accepté dans une perspective économique matérialiste risque de l'aliéner, alors qu'un projet choisi librement en fonction de ses intérêts, l‘enrichir, si toutefois il sait également s'intéresser à autre chose et sortir du cadre restrictif de son travail pour privilégier ses relations avec les autres et sa propre personnalité à travers des loisirs. Ce dilemme illustre toute l'ambiguïté de la condition humaine et, une fois de plus, raison et mesure semblent indispensables. [...]
[...] Psychologiquement, l'emprise du travail peut être destructrice. Le travailleur peut perdre son idéal et son droit à une vie privée, notamment à cause du mythe du star system qui n'apporte aux vedettes que matérialisme, égocentrisme et orgueil. Mais on peut également se perdre soi-même, quand le omniprésent empêche de se tourner vers une autre activité. Ainsi, les grands patrons ne vivent plus que pour leur entreprise en oubliant leur propre personnalité et les relations. Nous en avons un exemple dans le célébrissime roman de Dickens où monsieur Scrooge est visité, la nuit de Nöel, par trois spectres qui lui reprochent son égoïsme. [...]
[...] Gagne-t-on sa vie en travaillant ? Dans Germinal, le roman de Zola, les mineurs ne gagent à peine de quoi survivre en accomplissant toute la journée un labeur pénible et harassant. Gagne-t-on sa vie en paradoxe travaillant ? Un se profile déjà si nous essayons de définir les termes de cette question. En effet le travail, d'après le sens commun est une activité utile visant à combler les besoins de la société. De façon plus philosophique, on pourrait le définir comme un effort douloureux pour faire face à une situation donnée et maîtriser la nature. [...]
[...] Le travail permet-il de gagner sa vie et pourquoi ? Tout d'abord, si nous envisageons le sens littéral de cette question, une grande majorité des cas permet heureusement une réponse positive. En effet, la main-d'œuvre est toujours nécessaire, même à cette époque de mécanisation à outrance, et de plus en plus de jeunes ont accès aux études supérieures. Leur compétence et la rareté du savoir spécialisé, très prisé actuellement, leur permettent souvent de gagner de quoi vivre correctement. En ce qui concerne le choix du métier, il est généralement guidé par des considérations matérielles. [...]
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