Cette dissertation sur un sujet classique porte sur le type de certitude qu'on peut accorder aux connaissances scientifiques. Elle cherchera à mettre en tension le doute légitime que l'on peut avoir par rapport aux connaissances humaines, tout en cherchant à distinguer la connaissance scientifique de l'opinion. Le devoir comporte des annotations pédagogiques qui indiquent à l'élève quel type de "geste" intellectuel est réalisé à chaque moment de la dissertation (définition, analyse, développement d'un exemple, tirer les conséquences, etc.)
[...] [Conclusion] La vérité scientifique ne doit donc pas échapper à cette règle plus générale, que ce qui est vrai l'est une fois pour toutes. [Transition]Cependant, n'est-on pas en train d'idéaliser la vérité en la présentant comme une idée qui, une fois prouvée, est valable une fois pour toutes sans contredit possible ? La réalité du progrès scientifique ne nous présente-t-elle pas une image différente ? A travers l'histoire, des versions différentes de la « vérité scientifique » se sont présentées de façon successive, se remplaçant l'une l'autre, et pourtant, on en parlait comme de vérités . [...]
[...] [Travail de l'exemple] En ce sens, une vérité est toujours définitive : pour l'enfant qui a mangé tous les chocolats, il n'y a qu'un seul récit qui soit vrai, celui ou il avoue sa gloutonnerie. Tous les autres récits sont faux parce qu'ils ne collent pas avec ce qui s'est réellement passé. [Conséquences] Ce récit a donc quelque chose de définitif : les événements se sont passés d'une manière, il n'y a donc que leur récit qui puisse en rendre compte. [...]
[...] [Exemple] Le primatologue qui étudie les singes ne déduit pas, il tente de tirer la leçon générale d'observations répétées qu'il a pu faire. Il propose une loi qui pourrait correspondre (une théorie), et ce sont les expériences futures qui se chargeront de confirmer ou d'infirmer sa théorie. [Conséquences] On comprend dès lors qu'une telle vérité ne soit pas aussi définitive qu'une vérité mathématique. Une vérité mathématique prouve qu'elle est vraie. Une vérité en science naturelles consiste seulement à présenter une théorie qui correspond le plus exactement possible à nos observations, et permet de réaliser de bonnes prédictions. [...]
[...] [Conclusion] Le véritable enjeu semble donc de déterminer non pas si la science est certaine ou non, mais plutôt, de déterminer, pour chaque science, un degré de fiabilité, et donc de certitude qu'elle peut entraîner. Nous avons ainsi pu voir que l'exigence de vérité est inséparable d'un caractère définitif, capable d'entraîner la certitude. Quelque chose de vrai ne saurait être plus ou moins vrai, ni vrai seulement à certain moment. Tout du moins, cette exigence est tenable dans certains domaines : vérité d'un témoignage, vérité d'un théorème mathématique. Néanmoins, dans d'autres domaines, le statut de vérité est plus mobile, et sujet à révision, sous certaines conditions précises. [...]
[...] Une théorie devient une vérité scientifique lorsque suffisamment d'observations viennent la corroborer. [Exemple] Ainsi, si l'on parle abusivement de théorie de la relativité ou de théorie de l'évolution, ces explications sont davantage que des idées provisoires, elles sont des explications que la vérification rend particulièrement crédibles et opératoires. [Analyse] Ce qu'il faut en tirer au contraire, c'est l'idée que dans les sciences inductives, une vérité scientifique est vraie jusqu'à preuve du contraire. [Référence] Comme le rappelle Popper, en sciences naturelles, on ne peut jamais prouver qu'une théorie est vraie, on peut seulement échouer à la réfuter, échouer à prouver qu'elle est fausse. [...]
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