Dissertation de Philosophie sur la vérité, sa nature, sa supposée relativité et sa relation avec le sujet de conscience.
[...] Dépend-elle de nous ? I En quoi la vérité est-elle variable ? Tout d'abord, il faut remarquer que la vérité nécessite un sujet de conscience. En effet, en tant qu'énoncé, elle utilise le code du langage, sans lequel elle n'existe pas. Par exemple, un objet ne peut penser la vérité, et encore moins la dire. Rien n'existe objectivement: la réalité n'existe qu'en tant qu'elle est l'objet d'une conscience. Qui plus est, le sujet de cette conscience doit être humain. En effet, seul le langage humain permet d'énoncer ce qui est. [...]
[...] La vérité dépend-elle de nous ? Introduction Aujourd'hui, il semble acquis que la vérité peut varier selon les groupes ou les individus. Les religions, par exemple, proclament des vérités contradictoires entre elles et se voulant chacune unique et l'opinion générale ne s'étonne pas de ce phénomène relativiste. Le devrait- elle ? Nous pouvons définir la vérité comme l'énoncé de la réalité, c'est à dire de ce qui est. En quoi alors la vérité peut-elle être variable ? De qui dépendrait-elle ? [...]
[...] En ce sens, la vérité dépend de nous. D'autre part, il faut accepter par principe que ce que l'on prenait pour vérité peut être corrigé. Par exemple, l'homme croyait avant Copernic que la Terre était plate. Il tenait ce fait pour vérité. Il a fallu alors qu'arrivent les affirmations la Terre est ronde et la Terre tourne (Gallilée) pour que l'ancienne vérité soit rectifiée, et pour que la connaissance de l'homme se rapproche de la correspondance avec la réalité. Au nom de la vérité même, il nous faut donc admettre que l'affirmation d'un autre ne soit pas la notre, car la connaissance que nous avons de la vérité dépend de nos méthodes, de notre intellect, de nos présupposés, etc. [...]
[...] En ce sens, la vérité ne dépend pas de nous. De plus, et cela découle de l'argument précédent, la vérité est unique par principe. En effet, elle est une des valeurs de la science, et par là même la raison d'exister de cette dernière. Si le scientifique ne part pas du principe qu'il existe une vérité possible à découvrir, son travail de recherche n'a plus de raison d'être. Le scepticisme disant qu'il n'y a pas de vérité est donc paradoxal en soi: affirmer qu'il n'y a pas de vérité revient à énoncer une vérité. [...]
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