Il est d'usage de considérer qu'une vérité, ayant pour principe d'être vraie, ne peut donner sujet à discussion. En effet : la vérité, si l'homme la connaissait serait indiscutable : comment mettre en question ce qui est pleinement justifié ? Le fait qu'une vérité soit discutable impliquerait qu'il est possible d'en douter. Cette question revient à se demander si une vérité peut être absolue ou si elle n'est que relative. Elle touche à la valeur de la vérité. Dès l'instant où nous portons un jugement, nous reconnaissons savoir ce qu'est la vérité. Ainsi lorsque nous disons qu'il fait beau, nous prétendons que ce que nous disons à un sens et que cela veut dire qu'il est vrai qu'il fait beau. Socrate déjà disait : « comment sais-tu que ce sont des vérités si tu ne sais ce qu'est la vérité ? ».
Les définitions de la vérité sont donc nombreuses ; la vérité a plusieurs sens qu'il est nécessaire d'examiner. Cette question sur la vérité est importante car contradictoire avec l'idée première que l'on s'en fait. Comme l'histoire nous l'a montré, certaines vérités se sont avérées fausses et si personne n'en avait jamais douté nous serions encore dans l'illusion, dans l'erreur. Ainsi discuter de la vérité peut sembler nécessaire.
[...] Comme le dit le célèbre adage l'erreur est humaine Cette discussion est donc nécessaire au désir même de vérité. Nietzsche a lui aussi fait peser le soupçon le plus radical sur le respect universel de la vérité. Il renie la vérité comme valeur en soit, c'est-à-dire indiscutable, insubordonnable à d'autres valeurs. Sous le respect universel dont la vérité fait objet il pense pouvoir démasquer un postulat moral Pour lui la vérité n'aurait qu'une valeur utilitaire et serait affaire de calcul. Ce qui ne rechercherait en réalité que la sécurité qu'elle procure. [...]
[...] Discutable ou indiscutable ? Tout d'abord partons de la vérité dans sa définition la plus générale : la vérité est une propriété qui s'applique sur un objet. Sans objet auquel l'attribuer il n'y aurait pas de vérité. Prenons l'exemple de la couleur jaune qui est elle aussi une propriété, on ne peut imaginer le jaune sans objet sur lequel la visualiser. D'autre part la vérité concerne un fragment de langage à valeur descriptive, c'est-à-dire un jugement. Il n'y a vérité que s'il y a jugement. [...]
[...] Une vérité est-elle discutable ? Il est d'usage de considérer qu'une vérité, ayant pour principe d'être vraie, ne peut donner sujet à discussion. En effet : la vérité, si l'homme la connaissait serait indiscutable : comment mettre en question ce qui est pleinement justifié ? Le fait qu'une vérité soit discutable impliquerait qu'il est possible d'en douter. Cette question revient à se demander si une vérité peut- être absolue ou si elle n'est que relative. Elle touche à la valeur de la vérité. [...]
[...] Il est en effet impossible de sortir de nous même nos représentations, pour comparer à son modèle cette copie que constituerait l'idée. D'autre part, l'idée n'est pas identique à la réalité mais lui ressemble. Or l'erreur aussi ressemble aussi à la réalité Ce critère ne suffit donc pas lui non plus à garantir la valeur de la vérité. Enfin comme troisième critère de la vérité nous pouvons parler de l'évidence. Ce critère qu'est l'évidence devrait selon Descartes nous éviter le risque d'erreurs. [...]
[...] La vérité dans son sens-vérité formelle est indiscutable. Comme nous l'avons vu, dans le domaine des raisonnements de la logique, des mathématiques, la vérité certaine est possible et n'a pas à porter à discussion. Mais cette observation est-elle valable dans ces différents sens? Dire qu'une vérité est discutable revient à mettre en question la valeur de la vérité. Saint Thomas disait : la vérité c'est l'adéquation de la chose et de l'esprit Nous trouvons donc ici la vérité dans son sens : vérité matérielle. [...]
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