Vrai, faux, subjectif, jugement, interprétation, goût, critique, logique, principes, cohérence, concordance, principe d'identité, principe de contradiction, principe du tiers-exclu, Avicenne, Platon, Aristote, réalité, discours, pensée, substance, prédicat, erreur, fiction, perception de la réalité, réalisme naïf, illusion, sens, esprit, connaissance, vérité, apparences, Protagoras, scepticisme, Yasmina Reza, Éléments de philosophie, Alain, Métaphysique, Emmanuel Kant, Discours de la méthode, René Descartes
On pourrait penser au premier abord que la vérité est facilement identifiable et cela est en partie vrai : si on raconte une histoire qui s'est déroulée, la vérité va résider dans le fait de la raconter le plus clairement possible, si l'on invente quelque chose, l'histoire sera considérée comme fausse. Pourtant, beaucoup de choses relèvent du subjectif, si je dis « hier je suis allée dans un restaurant délicieux » cela relève de mon avis, si quelqu'un venait et n'aimait pas ce restaurant, pourrait-on dire que mon histoire était fausse ? La notion de vrai et de faux est bien plus complexe qu'il n'y paraît, relevant de critères de goût, mais aussi de jugement, d'interprétation... sans pour autant effacer la nécessité certaine d'accord avec la réalité, mais comment et dans quelle mesure ?
[...] Apparence ou réalité ? La perception de la réalité apparaît souvent univoque : de l'herbe est de l'herbe, un doigt est un doigt peu importe son emplacement ou son aspect comme le disait Platon dans la République et tellement d'autres exemples pourraient être cités. Notre expérience immédiate de la réalité ne nous incite pas à douter de ce que nous voyons ni à y réfléchir. Dans de telles conditions, nous ne pouvons que croire ce que nous voyons, nous faisons confiance à nos sens et il nous semble que ce que nous voyons est bien la réalité, qui est devant nous et qui existe indépendamment de nous. [...]
[...] Alors, différencier la réalité vraie de la réalité apparente suppose que l'esprit humain puisse connaître les choses telles qu'elles sont mais aussi que la réalité soit la même pour tous, sinon nous serions condamnés à être dans l'erreur et surtout à ne pas pouvoir juger si quelque chose est vrai ou faux. Mais est-ce possible ? Le réalisme, base de la vérité Par tous les sujets précédemment, on pourrait se dire qu'une partie de la réalité nous échappe quoi qu'il en soit mais qu'un bon jugement et des sensations peuvent tout de même nous la faire apparaître en partie. [...]
[...] Ainsi, la notion de sensation fausse est tout aussi confuse que primordiale car nous pourrions donc tous avoir une vision différente de la réalité si seuls les sens rentraient en jeu. « Les yeux ne peuvent connaître les lois de la nature. Ainsi n'impute pas à la vue l'erreur de l'esprit » -Lucrèce si ce n'est pas aux sens, qui nous montrent les choses comme elles nous apparaissent, de discerner la réalité cela relève plutôt du rôle de l'esprit, en effet ces illusions nous rappellent l'impossibilité de percevoir la vérité même si nous la connaissons. [...]
[...] Pourtant la réalité n'est pas toujours facile à discerner et il faut se baser sur les apparences, dont on dit souvent trop vite qu'elles sont trompeuses, elles ne nous trompent pas car elles nous laissent voir la réalité apparente, il ne faut cependant pas nous y appuyer trop vite sans réfléchir. Les apparences doivent être expliquées afin que la réalité véritable soit mise à jour. C'est le but de toute connaissance notamment les philosophes et surtout les scientifiques. Alors, même si Descartes avait annoncé clairement dans ses méditations ne vouloir donner son avis sur aucun sujet dont la vérité ne lui est pas clairement connue, il faut croire que cela est presque impossible ou en tout cas, pas entièrement. [...]
[...] Pour approfondir un peu plus le second critère, donc celui de la concordance avec la réalité, on pourrait se baser sur la célèbre formule d'Avicenne « La vérité est l'adéquation de la chose et de l'esprit » qui la résume parfaitement. La pensée n'est pas toujours en accord avec la réalité. La vérité est donc ce qui rend conformes l'être et la pensée, quant au discours qui établit cette conformité il s'agit du discours vrai comme disait Platon dans le Sophiste, un discours qui dit « ce qui est, tel qu'il est » à l'inverse du discours faux. Donc, la pensée est vraie si elle est cohérente et se soumet au réel, à ce qui est. [...]
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