Dissertation de Philosophie sur la question de la vérité. En quoi et pour qui est t-elle un devoir ? Peut-elle être remise en question ? Par qui ? La sincérité pose-t-elle des problèmes ? D'où provient ce devoir de dire la vérité ? Comment fonder des relations de confiance avec autrui si l'on accepte le mensonge ?
[...] Agir à l'encontre de cette morale, c'est se condamner à nier la faculté de raisonner, donc à nier sa condition d'homme et à être exclu de la société admettant cette morale pour sienne. Kant va plus loin encore, dans les Fondements de la métaphysique des mœurs en estimant que mentir est nier l'humanité même. Il distingue cependant la véracité de la vérité (quelque chose de vérace est une chose que je crois être vrai mais qui ne l'est pas forcément). [...]
[...] Dire la vérité dans une société où toute une tradition a fait de la vérité un devoir s'avère donc un impératif universel. Cependant, la sagesse populaire reconnaît volontiers dans le même temps, que toute vérité n'est pas bonne à dire, puisque, dans certaines circonstances, et sous certaines conditions, déformer la vérité par un pieux mensonge ou ne pas tout dire par un mensonge d'omission apparaissent plus morals, lorsque l'on sait assurément que dire la vérité sera probablement plus préjudiciable à autrui. [...]
[...] Que dire quant aux témoins appelés dans un procès ? Ne sont-ils pas sommés de dire la vérité, toute la vérité (voir de jurer sur la Bible) aux Etats- Unis notamment ? Il existe également pour les journalistes et les écrivains un impératif, un devoir de dire la vérité lorsqu'ils la connaissent. En effet, c'est par l'intermédiaire des journalistes que des scandales comme celui de Watergate ne sont pas passés sous silence et c'est grâce à certains écrivains notamment Emile Zola (dans sa Lettre au président de la République : j'accuse que des injustices comme celle commise à l'encontre du capitaine Dreyfus peuvent être dévoilées. [...]
[...] Ils le soumettront probablement à toutes sortes de tortures, tant physiques que morales afin qu'il leurs dise la vérité sur ce qu'il détient. Mais cet homme résiste et préfère supporter d'abominables tourments jusqu'à sa mort plutôt que de céder et d'avouer pour faire cesser cette souffrance. Que penser de cet homme qui a obéit à son devoir, qui à réfléchi aux conséquences que ses paroles pourraient engendrer à l'encontre des siens ? Pourrions-nous le blâmer d'avoir tu ce qu'il savait au risque de froisser la morale ? [...]
[...] Conclusion Le devoir de dire la vérité dépend donc essentiellement des circonstances de la diction. Il semblerait en définitive, que ce devoir ne dépendrait pas d'une règle universelle, ne serait pas un impératif absolu. Tout est finalement question de morale et de notre raison qui nous permet de juger de ce qui est bien ou mal, mieux ou meilleur, en fonction des conditions. Cette morale peut être mise à mal par une vérité brutale et par le mensonge. En fait, c'est l'homme qui est condition, s'il est ou non prêt à recevoir la vérité. [...]
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