La vérité se définit comme un accord entre l'esprit et la chose, elle est toujours de l'ordre du discours ou encore de la représentation, elle provient donc du sujet qui pense et qui affirme. Pourtant, on parle de vérités générales ou universelles comme : « la Terre tourne autour du Soleil ». Montaigne disait que « la vérité doit avoir un visage pareil et universel ». Comment comprendre alors le fait que la vérité qui se caractérise par son universalité et sa permanence puisse être, de par sa définition, de l'ordre de la subjectivité ?
[...] Donc, il y a un réel problème de perception de la réalité. Supposons, néanmoins, qu'on puisse émettre une vérité, le fait qu'elle tienne toujours du sujet lui attribue un aspect subjectif, mais alors que faire du caractère objectif représenté par l'universalité et la stabilité de la vérité ? La vérité, contrairement à l'opinion, doit être stable et partagée de tous, sinon ce n'est pas à proprement dit une vérité mais comment ceci est- ce possible lorsque le jugement personnel de chaque sujet est sollicité ? [...]
[...] Il est donc assez difficile de trancher pour cette question d'objectivité et d'universalité. En somme, la vérité se situe dans l'accord de la pensée, qui dépend de nous avec la réalité qui est indépendante de nous, donc on peut dire qu'elle dépend des deux : pensée et réalité, mais cette dernière pose le problème de son degré de compréhension par le sujet ; ainsi, on se trouve dans une situation inconfortable lorsqu'on veut énoncer une vérité. Pour conclure, on peut dire que la vérité dépend de nous certainement puisqu'elle provient du sujet et sans celui-ci elle n'existerait pas. [...]
[...] Les formelles n'obéissent qu'aux règles de l'esprit et donc en tant que raisonnement, indépendamment du fait qu'elles correspondent à la réalité ou pas, elles sont vraies et tout à fait dépendantes du sujet. En revanche, pour Descartes un raisonnement pouvant tomber sous le doute, il affirme comme vérité dite métaphysique le cogito ergo sum c'est-à- dire je pense donc je suis qui dépend encore une fois du sujet et qui se montre subjectif. Mais alors qu'en est-il du caractère universel et objectif de la vérité ? Se retrouverait-il dans les vérités matérielles ? [...]
[...] Ainsi, elle nous échappe et le noumène pour Kant est impossible. De cette manière, l'accord de notre pensée avec la réalité, qui n'est en fait que l'interprétation qu'on fait de cette réalité, reviendrait à un accord entre la pensée avec elle- même (puisque l'interprétation provient de la pensée). On retrouve encore une fois cet aspect subjectif de la vérité puisque selon Kant, elle serait l'accord de la pensée avec elle-même et donc elle dépendrait du sujet et l'homme serait la mesure de toute chose (Pitagoras). [...]
[...] Mais, pour quelle raison la réalité serait-elle aussi importante ? Épictète disait ce qui dépend de nous, ce sont les pensées or la réalité, qui est le deuxième facteur de l'existence de la vérité, nous échappe : elle existe indépendamment de nous. Donc le fait que la vérité qui se situe dans l'accord de l'esprit, que nous contrôlons, et la réalité que nous ne détenons pas nous prouve que la vérité dépend de nous, mais pas entièrement. Cependant, cette réalité est-elle tellement inaccessible et avant tout comment y accède-t-on ? [...]
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