Pourtant, le terme de vérité — qui vient du latin "veritas" et signifie « vrai » — correspond à une analogie entre une proposition théorique et sa correspondance dans la réalité. Le vrai représente ce qui n'est pas réfutable et qui peut être démontré, ce qui se justifie. Toutefois, la vérité peut également être considérée comme admise. Dans ce cas, on se demande alors si la vérité est une convention ?
[...] Antithèse, la vérité n'est pas une convention Toutefois, la notion de vérité comme mise en évidence par Protagoras peut connaître des limites, notamment pour les idéalistes à l'instar de Socrate ou de Platon. En effet, selon eux, la vérité n'est pas une notion liée à une convention, mais plutôt à un fait en tant que tel. Pourtant, la vérité est une convention qui est liée au point de vue de l'ensemble de la société tandis que la réalité est ou elle n'est pas. Dans ce contexte, les idéalistes pensent qu'il faut être à la recherche de la vérité, qu'il faut s'assurer de la trouver, notamment à travers la technique de la démonstration. [...]
[...] Ainsi, la vérité n'est pas une convention, mais ce n'est pas pour autant un idéal. En quelque sorte, la vérité représente une convention face aux limites des idées des idéalistes. En effet, puisque la vérité peut évoluer, il faut alors voir la vérité comme une convention entre les individus. Ainsi, l'idéalisme n'est pas une convention admise par l'ensemble des individus, c'est une méthode de pensée. À travers une réflexion en trois temps afin de prendre en compte le point de vue des pragmatistes, des idéalistes puis des réalistes, on constate que la vérité peut être mouvante, qu'elle peut changer selon les siècles et les opinions. [...]
[...] La vérité est-elle une convention ? Conservé au musée Anne-de-Beaujeu dans la ville de Moulins en France, le tableau "La Vérité sortant du puits" (1896) est un tableau de Jean-Léon Gérôme qui revient sur la célèbre phrase de Démocratie : « En réalité, nous ne savons rien, car la vérité est au fond du puits » (Patri, 1954), où la vérité est présentée sous l'allégorie d'une femme. Selon ce tableau et la formule de Démocratie, la vérité serait alors transcendante à toute opinion et finirait toujours par s'imposer aux Hommes. [...]
[...] Dans ce contexte, la vérité est une convention car elle peut évoluer selon les cultures, car les conventions culturelles ne sont pas les mêmes. C'est pour cela que la vérité représente une convention : c'est une idée qui est admise par un ensemble de personne au sein d'une société. Dans ce contexte, nous verrons dans un premier temps que la vérité peut être considérée comme une convention mais qu'il faut pourtant aller plus loin pour ne pas être dans l'erreur ce qui montre que la vérité est toujours soumise à une démonstration (III). [...]
[...] Synthèse, la vérité est une convention Le problème de l'idéalisme défendu notamment par Platon, c'est qu'il présente la vérité comme une conception du monde comme l'Homme devrait se le figurer. Or, c'est une présentation de la vérité qui peut être trompeuse, notamment parce qu'on ne peut pas considérer que le monde n'a pas une existence autonome. C'est pour cela que la vérité est une convention. En effet, les avancées de la science mettent en évidence la thèse d'Aristote : celle du réalisme. Le monde a une existence qui est complètement autonome par rapport à l'Homme, et la recherche de la vérité doit prendre en considération cet enjeu. [...]
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