"La vérité est l'adéquation de la pensée à son objet.", la définissait Saint Thomas d'Aquin. Pourtant, dans la société actuelle particulièrement, la tolérance est placée au rang de vertu, et surtout pour ce qui concerne la religion, l'opinion commune s'énonce : "à chacun sa vérité".
Au contraire, nos connaissances scientifiques se développent, et toute découverte ou modélisation du monde sensible est élevée au rang de vérité universelle que personne ne doit contester.
La notion de vérité est à l'origine de toute connaissance puisqu'elle qualifie avant tout notre relation au monde. Comme nous venons de le décrire, le caractère objectif de la science et subjectif de ce qui relève du métaphysique forme un paradoxe, alors que toute opinion est considérée par celui qui la conçoit comme universelle. La vérité dépend-elle de nous ? (...)
[...] Nexton a ainsi pu, en observant la chute d'une pomme selon la légende, en déduire les lois de la gravité. Le raisonnement aboutit à la création de modèles mathématiques ou physiques (comme la notion de forces) qui vont permettre de prévoir l'évolution de systèmes similaires, voire totalement différents. Les différentes forces physiques modélisent, chacune dans un domaine, les interactions entre la matière. Les théories n'expliquent pas le phénomène, mais le rendent compréhensible et prévisible. Les différentes théories constituent d'abord une approche très simple qui néglige une grande partie des phénomènes. [...]
[...] Ce que chacun considère comme la vérité peut don être très différent. Nous sommes donc conditionnés par nos expériences. Pourtant, les expériences sont limitées dans de nombreux domaines : les hommes du XVIIIe siècle ne pouvaient pas lancer de satellites dans l'espace pour vérifier les lois de Newton, nous ne pouvons actuellement pas observer directement les planètes . Comme nos expérience sont limitées, nos connaissances notre quête de vérité sont elles aussi limitées. Toute expérience sensible se fait, par définition, par l'intermédiaire des sens. [...]
[...] Selon un raisonnement semblable, nous pourrions conclure que nous ne connaissons pas la vérité puisque nous n'avons pas d'accès direct au réel, mais que nous ne concevons que des relations de cause à effet entre des phénomènes. Ainsi, nous ne pouvons concevoir l'hypertension artérielle que par les effets qu'elle a sur l'organisme. C'est ainsi qu'Auguste Comte concevait la vérité. Selon plusieurs philosophes, la vérité est en elle-même inaccessible. Toute recherche de vérité semble donc conditionnée par des expériences par l'intermédiaire de nos sens. Ainsi, l'inconscient Freudien conditionne notre perception et notre interprétation du monde. Selon les cultures et le milieu d'origine, les mythes qui expliquaient le fonctionnement de l'univers étaient très différents. [...]
[...] La vérité ne peut être qu'une et universelle, mais les opinions divergent. En effet, nous somme limités par nos sens et notre raison. Pourtant, nous pouvons aller au delà de nos limites des sens grâce aux sciences et à la compréhension même du fonctionnement de nos sens; et nous pouvons dépasser les limites de notre raison grâce à l'éducation. Si rechercher la vérité est difficile, l'accepter l'est tout autant et nécessite un acte volontaire, d'où de multiples opinions. Mais la recherche de cette vérité par le dialogue pose un problème : comment transposer l'infinie complexité du monde en un langage humain très limité ? [...]
[...] Descartes considère deux évidences. La première est le cogito ergo sum je pense donc je suis La deuxième est l'idée en lui d'un parfait et d'un infini. Or cette idée ne peut lui venir de lui, homme imparfait et fini. C'est donc que Dieu existe. Descartes postulera ensuite que ce Dieu est bon, et fera de ce Dieu le garant de toute évidence, puisque ce Dieu ne pourrait pas vouloir nous tromper. Kant soulignera plus tard la valeur de la certitude dans la recherche de la vérité. [...]
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